De l'eau au moulin

Published on 2 mars 2022 |

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[Agriculture 2040] 10. Créer ou recréer des emplois agricoles ?

Par Anne Judas (Revue Sesame) en collaboration avec Cécile Détang-Dessendre (DR INRAE)

L’agriculture est-elle en manque de bras ? En 2020, pendant la crise du Covid, la FNSEA a invité les Français à venir travailler aux champs. Selon Le Figaro, 300 000 personnes auraient postulé, mais 15 000 contrats seulement ont été finalement signés. Y aurait-il un décalage entre la réalité des emplois agricoles et les attentes de ceux qui étaient intéressés ? Sesame est allé y voir de plus près.

Un état des lieux

Toutes les études constatent d’abord une baisse globale du nombre des emplois en agriculture comme du nombre des exploitations, depuis les années 60 au moins et partout en Europe.

Une étude du ministère de l’Agriculture vient de dresser un état des lieux précis de l’emploi agricole en France (ActifAgri, 20191) : « Au-delà des chefs d’exploitation, une grande diversité d’hommes et de femmes font l’agriculture d’aujourd’hui : ce sont les salariés permanents ou temporaires employés par l’exploitation ou des entités juridiques qui lui sont extérieures, les travailleurs saisonniers, voire détachés, les aides familiaux, avec ou sans statut officiel, les stagiaires, les apprentis, etc. Au total, près de 1,7 million d’individus ont travaillé sur une exploitation agricole à un moment donné de l’année 2016. »

La hausse de l’emploi salarié « provient essentiellement des non permanents sur l’exploitation (6,6 %), soit les stagiaires et apprentis, les saisonniers et les travailleurs en ETA (Entreprise de travaux agricoles) ou en CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole)» (ActifAgri, p. 21). Les apprentis, saisonniers et contrats à durée déterminée, le plus souvent des personnes de moins de 25 ans, représentent 70 % de la main d’œuvre salariée, et pour certaines personnes, le travail temporaire tend à être permanent (ActifAgri, 2019).

L’emploi salarié

Une grande part des emplois agricoles salariés sont donc saisonniers – et précaires, même si beaucoup de saisonniers sont des habitués. 25% de cette main-d’œuvre sont des travailleurs détachés ou immigrés. Paradoxalement, c’est leur absence pendant la crise qui a révélé leur existence et leur importance pour l’agriculture française, comme l’a souligné F. Decosse 2. Mais ce ne sont pas des emplois attractifs en termes de contrats, ni de conditions de travail. Une part difficile à estimer de ces emplois sont d’ailleurs des emplois « au noir » sous différentes formes3.

La disparition des exploitations et des exploitants

Dans toute l’Europe, le nombre d’exploitants agricoles ne cesse de se réduire et l’âge moyen des agriculteurs s’accroît.
Du point de vue démographique, l’âge moyen des chefs d’exploitation et coexploitants en France métropolitaine était de 52 ans en 2019 et 55% ont plus de 50 ans (contre 48 % en 1982). 4
Beaucoup d’agriculteurs approchent donc de l’âge de la retraite et la question du maintien ou non des emplois agricoles est aussi celle du renouvellement des générations. En France, lorsque dix agriculteurs partent en retraite, sept seulement s’installent (ActifAgri, voir ici).

Cette disparition d’un grand nombre d’exploitations, avec des variations selon les Etats membres, a pour causes principales :

  • la non-attractivité de certains métiers mal rétribués au regard de leur pénibilité (petit élevage par exemple) ;
  • la tendance à la concentration des exploitations, liée à l’intensification (voire aux stratégies foncières et immobilières, voir ici la thèse de Thibaut Preux) ;
  • les gains de productivité ;
  • la difficulté d’accéder à la terre pour les hors-cadre familial.

                                                         ………..……

Ainsi, parallèlement à la baisse du nombre d’exploitants agricoles, mais aussi des formes historiques d’emploi en agriculture que constituaient les aides familiaux, on observe une tendance à l’augmentation de la part de l’emploi salarié, parfois avec mutualisation, portage des contrats par un intermédiaire ou une agence. Cette tendance accompagne le mouvement général d’agrandissement et d’intensification des exploitations.

Sauvegarder et créer des emplois dans l’agriculture

Au niveau de la France5, une agriculture intégrant les trois dimensions de la durabilité – écologique, économique, sociale – concilierait l’intérêt des producteurs et l’intérêt général6. Elle serait plus respectueuse de l’environnement (écologique), viable économiquement et, socialement, créatrice d’emplois attractifs qui permettent de « vivre décemment de son travail » (i.e. offrant une rémunération et des conditions de travail acceptables au regard des emplois proposés sur les marchés locaux du travail). Elle serait donc, aussi, vivable.

Encore faudrait-il considérer l’agriculture sous l’angle de sa capacité à créer de l’emploi, ce qui a peu été fait jusqu’ici.
Selon plusieurs études, une agriculture plus durable serait plus créatrice d’emploi. Il y a plus de vingt ans déjà, l’évaluation économique et environnementale menée par Alard, Journet et Béranger (programme Systèmes Terre et Eau) d’élevages bovins laitiers “économes et autonomes”, selon la méthode développée en Bretagne, par André Pochon, avait démontré l’intérêt économique pour l’exploitant, donc la viabilité des emplois dans ce système. 7

Plus récemment, selon Dumont et al.8 « Les démarches de qualité accroissent l’emploi dans les exploitations d’élevage, de viticulture, de fruits et de grandes cultures. Les exploitations de polyculture-élevage et polyélevage emploient 0,4 équivalent temps plein (ETP) de plus lorsqu’elles sont labellisées en bio. La pratique du circuit court est aussi associée à un surcroît d’emploi de 0,4 à 0,9 ETP » (p. 35).

Selon Midler et al. (2019)9, en Europe l’agriculture bio crée globalement plus d’emplois à l’hectare, car elle utilise moins d’intrants, mais aussi parce qu’elle correspond souvent à une diversification de l’activité (circuit court par exemple).

Toujours selon ces auteurs (p. 121-123), si l’on classe les exploitations selon leurs performances environnementales, les exploitations laitières à très forte performance environnementale sont plus intensives en travail, et la main-d’œuvre totale est supérieure dans les exploitations biologiques laitières, viticoles et de grandes cultures. Un certain nombre de résultats convergent donc : une agriculture performante du point de vue environnemental serait favorable à l’emploi agricole. Suffirait-il donc de favoriser ces formes d’agriculture pour créer des emplois ?

Jusqu’ici peu d’études économiques ont pris en compte cette question, et encore moins de politiques publiques, typiquement la PAC, car elle a été conçue et structurée autrement.

Quelles politiques européennes et nationales peuvent favoriser l’emploi agricole ?

C. Détang-Dessendre, Jean-Noel Despeyrot et Laurent Piet se sont intéressés à l’évolution de l’emploi agricole en Europe et aux rôles possibles de la PAC et des politiques nationales sur cette évolution (texte à paraître chez Quae).

La politique agricole commune

Dès sa mise en place en 1957, la Politique Agricole Commune (PAC) a cherché à moderniser le secteur agricole en améliorant la productivité des facteurs, dont le travail. Cela a conduit à une réduction de la main d’œuvre agricole, essentiellement des exploitants : entre 1966 et 1987, le nombre d’actifs agricoles est passé de 3 à 1,4 millions en France, de 2,3  à 0,8 en Allemagne. Les travailleurs agricoles ont alors rejoint d’autres secteurs des économies européennes. Depuis l’agenda 2000, le soutien à l’emploi est intégré dans la PAC, mais de façon secondaire, notamment au travers du second pilier qui a vocation à favoriser la croissance et le développement rural.

Au fil des réformes, plusieurs outils de la PAC ont pu jouer sur l’emploi. De 2014 à 2020, les aides découplées du premier pilier ont réussi, en soutenant le revenu agricole, à maintenir l’emploi dans les fermes les plus petites ou les moins compétitives. Les aides du second pilier ont également soutenu le revenu des exploitations dans les zones où les conditions de production étaient les plus difficiles et contribué à maintenir l’activité agricole.  En France, on estime 10 que ces aides (FEADER surtout) ont eu un impact positif, mais restreint, sur le nombre d’emplois en grandes cultures, mais moins que d’autres aides et en particulier les aides agroenvironnementales.

L’aide aux jeunes agriculteurs, qui comprend une aide au revenu et une autre à l’installation, n’est versée que si l’agriculteur dispose de terres et peut donc prétendre aux aides, ce qui ne facilite pas les installations hors cadre familial, mais a pu, pour ceux qui peuvent y prétendre, alléger les contraintes de crédit. Les évaluations menées, notamment par la Cour européenne des comptes, ne permettent pas de conclure quant à leur efficacité pour renouveler les générations. Tout d’abord, parce l’UE ne s’est pas dotée des outils pour cette évaluation, et aussi parce que les jeunes soutenus s’installent en partie sur des exploitations déjà existantes.

Enfin, plusieurs études ont montré que, en favorisant des pratiques agroécologiques, plus intensives en travail, la PAC pouvait favoriser indirectement l’emploi (voir ci-dessus). Quoiqu’il en soit, même si le soutien de l’emploi agricole apparaissait comme un objectif de la PAC 2014-2020, il n’a jamais été au centre des préoccupations. Si la nouvelle PAC se structure de même, on peut en attendre les mêmes effets : d’autres emplois disparaîtront dans le secteur agricole.

En 2020, le renouvellement des générations d’exploitants agricoles est l’un des neuf objectifs spécifiques de la PAC. Selon un rapport de l’EESC11, les principales contraintes à lever seraient d’abord l’inégalité des revenus entre l’activité agricole et les autres secteurs ; la complexité et la lourdeur administratives de l’accès aux aides ; le niveau très élevé des standards de production dans l’Union comparativement à d’autres pays ; l’accès à la terre ; la faiblesse voire l’inexistence des pensions et retraites agricoles, et enfin, les contraintes de la vie rurale. Et malgré son importance croissante, la question de l’emploi salarié agricole ne figure pas explicitement à l’agenda de la PAC post-2020.

Quelles politiques nationales ?

Différentes politiques nationales peuvent elles aussi contribuer à soutenir l’emploi agricole, en quantité comme en qualité. Ces politiques sont très diverses. Il s’agit principalement des réglementations de l’accès à la terre, et les politiques fiscales et sociales touchant le travail et les exploitations.

En France, l’accès à la terre agricole est très réglementé. Les sociétés d’aménagement foncier (SAFER) ont autorité pour préempter les terres dans le but de réguler le marché. Les rétrocessions sont ensuite ciblées sur de « jeunes agriculteurs », ceux qui sont éligibles aux aides du second pilier, excluant de fait certains candidats qui ne cadreraient pas avec les politiques nationales, ne seraient pas de la famille cédante ou voudraient changer de modèle, alors que la régulation a pour premier objectif, en limitant la spéculation, de permettre à tous d’accéder à la terre. Il n’existe pas d’évaluation ou de comparaison de ces mesures en termes d’effet sur l’emploi ou l’installation.

Le second domaine de l’intervention publique est le traitement différencié dont peut bénéficier le secteur agricole en termes de taxations, coûts sociaux et droit du travail. Dans la plupart des Etats membres, des politiques avantageuses pour l’agriculture, relativement à d’autres secteurs, sont mises en place. On estime qu’en France ces exonérations et avantages ont représenté 4,1 milliards d’euros en 2019, soit 28 % du total des aides à l’agriculture, mais leur impact sur l’emploi et les installations n’est pas étudié. Il est possible qu’elles aient d’une part un impact positif en jouant notamment sur le coût du travail ou sur les conditions d’exercice de l’activité agricole, mais qu’elles aient d’autre part un impact négatif sur l’emploi en favorisant la mécanisation ou la substitution du capital au travail via des soutiens à l’investissement. elles pourraient ne pas favoriser le renouvellement des générations en modifiant les termes du choix entre rester en activité et prendre sa retraite.

Quelques pistes de réformes

La disparité des revenus entre l’agriculture et les autres secteurs étant la première source d’inégalité légitimant l’action publique, un rattrapage pourrait favoriser le renouvellement. Redistribuer les aides vers les fermes ayant le plus bas revenu par unité de travail, vers l’installation et l’investissement, est une première option. Il faudrait alors mieux cibler ces aides, soit en abaissant le nombre des premiers hectares pris en compte, soit en n’accordant la totalité des aides qu’aux exploitations dont la taille est sous le seuil, et en conditionnant une partie des aides supplémentaires au niveau d’emploi. Des aides spécifiques aux petites fermes pourraient compléter le tout.

Le principe même du paiement à l’hectare est souvent mis en cause comme, au mieux une approche conservatrice, au pire inéquitable. L’étude des impacts possibles d’une « PAC à l’actif » montre des effets sur l’emploi somme toute assez modeste au regard de l’ampleur de la réforme.

L’accès à la terre est ensuite l’un des principaux obstacles à l’installation, spécialement pour les personnes hors cadre familial. La notion de « jeune agriculteur » pourrait être revue en faveur de celle de primo-installation, et l’éligibilité à cette aide non plus basée sur de simples critères de taille de l’exploitation et/ou de revenu, mais sur une évaluation plus globale de performances économique, environnementale et sociale, cette dernière dimension incluant bien sûr l’emploi.

Certains plaident pour une authentique aide à la transmission des fermes, c’est-à-dire une meilleure coordination entre l’aide au départ et l’aide à l’installation, en évitant par exemple le cumul entre aides de la PAC et pension de retraite, ce qui devrait s’accompagner d’une réflexion sur le montant des pensions. Conditionner de façon plus stricte les projets d’installation à des critères de durabilité environnementale apparaît comme un important levier pour favoriser de nouveaux actifs en agriculture.

Les questions concernant l’emploi salarié, en termes quantitatifs ou qualitatifs, n’apparaissent que très peu dans la PAC en cours de discussion. 300 ONG ont demandé que les aides soient conditionnées au respect des réglementations en vigueur sur les horaires de travail, la santé et la sécurité, le logement des employés sur les fermes. Ce cadre permettrait aux emplois agricoles d’être plus attractifs, protègerait en même temps les employeurs qui le respectent du dumping social et éviterait toute distorsion de concurrence entre les Etats membres. Le Parlement Européen a soutenu cette proposition, mais le Conseil et les organisations professionnelles agricoles s’y sont opposés. Il y a encore du travail pour pouvoir évaluer les bénéfices de telles mesures sur l’attractivité des métiers de l’agriculture relativement à leurs coûts.

Quels emplois agricoles ? 

Quant aux emplois créés, une vraie question reste donc la pénibilité de ces emplois, très physiques et d’autre part peu rémunérés.

Bien sûr, à l’ère de l’agriculture 2.0, on peut imaginer lever en partie la pénibilité et rendre certaines tâches plus intéressantes par la numérisation, le développement des robots ou encore l’usage de drones. La durabilité de ces solutions reste cependant à étudier. D’autre part les robots ne pourraient-ils s’inscrire comme une nouvelle phase de la mécanisation dans la longue histoire des gains de productivité et de la suppression des emplois agricoles ?

Les questions des salaires, des contrats, des conditions de travail et de la couverture sociale restent entières, bref l’attractivité du travail agricole.

En 2020, prenant l’exemple de l’élevage, nos collègues Dumont, Dupraz et Donnars12 écrivaient : « Dans les élevages comme dans les activités amont et aval, la baisse des coûts unitaires est principalement due à la réduction de la quantité de travail par unité produite ». Selon les mêmes auteurs, les exploitations de polyculture-élevage et de production laitière bovine représentent le plus d’emplois, respectivement 37 et 25% de l’emploi dans les exploitations d’élevage, loin devant les élevages de granivores (porcs et volailles : 8%), moins nombreux mais plus grands, et qui rassemblent l’essentiel des salariés du secteur. « Les conditions de travail sont parfois difficiles. La pénibilité physique, les astreintes horaires, la charge mentale, la faible rémunération et l’isolement sont les principales contraintes auxquelles sont confrontés les éleveurs. S’y ajoutent la dénonciation dans les médias des conditions de vie et d’abattage des animaux dans les élevages industriels (…) »

En 2016, la zootechnicienne Nathalie Hostiou s’était penchée sur les nouvelles organisations de la main-d’œuvre agricole dans le travail des éleveurs13. Soulignant la progressive substitution du travail familial par le travail salarié, elle remarquait la plus grande visibilité des femmes. Cherchant à saisir l’impact des pratiques agroécologiques et des technologies de précision sur ces métiers, elle indiquait qu’elles pourraient aussi en accroître la charge mentale. Et de conclure : « Renforcer l’attractivité des métiers d’élevage nécessiterait d’agir sur trois facteurs : l’image des métiers (donner envie aux nouvelles générations de devenir éleveur ou salarié, valoriser l’image), les conditions d’exercice du métier (métier viable et vivable), l’accès au métier (installation). »

Cette demande d’emplois « viables et vivables » en agriculture peut apparaître comme un point de rencontre entre des enjeux économiques, environnementaux et sociaux cruciaux pour l’avenir.

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Lire les contributions au dossier [Agriculture 2040]
– 1. Quel avenir pour l’agriculture en France dans 20 ans ?, par Pierre Guy, Michel Petit, anciens chercheurs INRAE, Anne Judas (revue Sesame)
– 2. La disparition des insectes. Témoignage d’un naturaliste (1969-2021), par Vincent Albouy, naturaliste, ancien président de l’Office Pour les Insectes et leur Environnement, auteur de plusieurs ouvrages sur les insectes.
– 3. La biodiversité, support de la production agricole, par Vincent Bretagnolle, directeur de recherche, Centre d’Etudes Biologiques de Chizé, UMR7372, CNRS.
– 4. Comment mangerons-nous en 2040 ? par Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise au Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie (CRÉDOC).
– 5. Connaître le passé, envisager l’avenir, par Yves Guy, agronome.
– 6. Paysages, eau et biodiversité, par Pierre Guy, Jean-Pierre Dulphy, anciens chercheurs INRAE.
– 7. L’élevage des herbivores domestiques : pour un élevage économe et durable par nécessité, par Jean-Pierre Dulphy et Pierre Guy, anciens chercheurs INRAE.
– 8. Réflexions sur les filières avicoles, par Bernard Sauveur, ancien chercheur INRAE.
– 9. Concilier productivité et durabilité : quels rôles pour les mécanismes de marché ?, par Michel Petit, économiste, ancien chercheur INRA.
– 10. Créer ou recréer des emplois agricoles ?, par Anne Judas (revue Sesame), en collaboration avec Cécile Détang-Dessendre (DR INRAE).
– 11. Quelle agriculture dans un monde vivable ?, par Cécile Claveirole, ingénieure agricole, responsable politique des questions agricoles, et Marie-Catherine Schulz-Vannaxay, ingénieure agronome, coordinatrice du réseau agriculture de France Nature Environnement.
– 12. Une recherche agronomique pour une agriculture durable, par Gilles Lemaire, membre de l’Académie d’Agriculture de France et ancien chercheur INRA.


  1. Forget V., Depeyrot J.N., Mahé M., Midler E., Hugonnet M., Beaujeu R., Grandjean A., Hérault B., 2019, Actif’Agri. Transformations des emplois et des activités en agriculture, Centre d’études et de prospective, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, la Documentation française, Paris
  2. F. Decosse est sociologue au Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS), voir : https://revue-sesame-inrae.fr/les-saisonniers-en-agriculture-sont-vus-comme-des-oiseaux-de-passage/
  3. En mai 2015 par exemple 60 000 résidents auraient effectué du travail illégal en agriculture et c’est une estimation basse, selon ActifAgri (p. 81)
  4. https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806717#tableau-figure3_radio2
  5. https://agriculture.gouv.fr/infographie-la-ferme-france
  6. Le « développement durable » (Brundtland, 1987) implique d’autres composantes que celles qui sont liées à la gestion raisonnée des principales ressources naturelles. Aussi importantes sont les dimensions économiques (investissement, fiscalité en matière d’environnement, etc.) et sociales (cadre de vie, consommation, solidarité, équité, etc.). (définition du dictionnaire Larousse)
  7. Alard V., Journet M., et Béranger C., 2002. A la recherche d’un agriculture durable. Etude de systèmes herbagers économes en Bretagne, Quae.
  8. http://doi.org/10.35690/978-2-7592-2705-1
  9. https://agriculture.gouv.fr/telecharger/105161?token=c0b8d95148e5b0f671b89794732e5887365407ba84bc327ca6054de107475051
  10. Dupraz P., Latruffe L., 2015. Trends in family labour, hired labour and contract work on French field crop farms: The role of the Common Agricultural Policy. Food Policy, 51, 104-118.
  11. European Economic and Social Committee, 2019. Evaluation of the impact of the CAP on generational renewal. Technical appendix of the information report for the Section for Agriculture, Rural Development and the Environment, NAT/766.
  12. Voir https://www.viandesetproduitscarnes.fr/index.php/fr/1015-lecture-d-actualite-synthese-sur-les-impacts-et-services-issus-des-elevages-europeens
  13. Nathalie Hostiou , 2016. Nouvelles organisations de la main-d’œuvre agricole et dans le travail des éleveurs. Revue Pour, 3, 231, p. 249- 254.

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One Response to [Agriculture 2040] 10. Créer ou recréer des emplois agricoles ?

  1. j-m bouquery says:

    “considérer l’emploi sous l’angle de sa capacité à (re)créer (de) l’agriculture”.
    Que de manques de travaux et d’évaluations sont signalés ! Emploi “agricole” est-il une bonne entrée ? (rural, alimagraire, bio-industriel, ………). On attend le livre QUAE !

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