Publié le 29 avril 2024 |
0Les échos #14-2024
Il semblerait bien que nous n’en ayons pas fini avec le H5N1 qui fait la Une aux États-Unis parce qu’on commence à le retrouver un peu partout et pas que chez les oiseaux. Ailleurs en Ukraine un ministre pris la main dans le sac (de billets), des cochons dont personne ne peut s’occuper et des travailleurs équipés de gilets par balle de l’autre côté de la frontière. Mais Voyager 1 parle encore. Ce sont les échos du lundi 29 avril 2024.
De l’influence de l’influenza
Ça pue. Il faut garder un œil sur ce qui se passe aux États-Unis ou le H5N1, un de virus de la grippe aviaire n’en finit plus d’offrir des nouvelles bizarres. Nous en avions fait mention il y a deux ou trois semaines avec l’annonce de la contamination d’humain par ce virus, mais aussi celui de vaches laitières en particulier dans le sud du pays. Aujourd’hui huit états sont concernés. A priori, les vaches ne sont pas rendues malades par la présence du virus dans leur organisme.
Mais il y a un « mais ». Même deux. Même trois. Le premier c’est que les chercheurs ont détecté le virus dans les tissus pulmonaires d’une vache alors qu’on pensait, jusqu’ici, que le virus ne pouvait se répliquer que dans la mamelle. Le deuxième « mais », c’est qu’on a trouvé des fragments du virus dans du lait pasteurisé en vente en magasin dans quatre échantillons sur 20 collectés au hasard dans cinq magasins d’une même zone. Si la pasteurisation rend très peu probable une contamination, la présence du virus dans le lait pose question sur sa dissémination dans les élevages à l’heure de la traite. Mais pourrait aussi indiquer que la contamination du troupeau laitier est bien plus large que ce que l’on a détecté jusqu’ici. Le troisième, c’est que les chercheurs ont aussi détecté, sur une vache au Kansas, une mutation du virus qui pourrait conduire à son adaptation aux mammifères.
Le ministère américain de l’agriculture rappelle qu’aucun indice ne permet de conclure que le virus soit aujourd’hui transmissible entre les hommes même si deux cas humains ont été enregistrés dans le pays ces dernières semaines mais l’administration américaine a renforcé les mesures sanitaires vétérinaires concernant le déplacement des animaux et exige des tests avant tout déplacement. Et les producteurs de volailles, qui ont abattu plus de 8 millions d’animaux en un mois, se grattent la tête parce que les élevages laitiers sont aujourd’hui identifiés comme des foyers de contamination avérés selon le ministère.
La main invisible… de Mykola Solskyi
Un autre virus, également fort répandu et parfois mortel, celui de la cupidité, semble avoir fait une nouvelle victime en la personne du ministre ukrainien de l’agriculture. Mis en cause par la commission anti-corruption, Mykola Solskyi est soupçonné d’avoir illégalement mis la main sur des terrains appartenant à l’État entre 2017 et 2021, avant sa nomination. Il aurait ainsi pu acquérir un premier lot pour plus de 6 M€ et tenté de mettre la main sur un autre lot pour 4,50 M€ et 3 300 hectares. Toujours en Ukraine, ce sont aussi les cochons de ferme, comprenez de basse-cour, qui payent un lourd, même si indirect, tribut à la guerre en étant massivement abattus.
La raison ? Les hommes au front, il n’y a plus personne pour s’occuper d’eux. Résultat, l’afflux de viande pèse sur les prix et la situation prévaut aussi pour les vaches laitières… Dans l’autre camp, un important producteur de porcs de la région de Belgorod, en Russie mais non loin de la frontière ukrainienne et sous le feu des bombardements, a investi près d’un demi-million d’euros dans des casques et des gilets pare-balles pour ses salariés et construit des abris en béton armé dans ses bâtiments. La région de Belgorod a produit près d’un million de tonnes de viande de porc l’an passé et compte pour 18 % de la production russe.
À l’autre bout du monde et au-delà
Sachez pour finir, cela n’a rien à voir mais c’est plus souriant, que la présence de souris dans la cargaison a retardé le départ des premiers kiwis néo-zélandais vers l’Europe. Ironie de la chose, le kiwi fut autrefois dénommé « souris végétale ».
Pendant ce temps là, Voyager 1, un peu comme E.T., a fini par réussir à téléphoner chez lui, c’est-à-dire chez nous après un silence de cinq mois qui avait fait craindre le pire. Une communication qui redonne espoir de pouvoir continuer à communiquer avec l’engin, premier du genre à avoir quitté le Système solaire. Bip.