Publié le 20 avril 2018 |
0Les échos #15-2018
Parmi les sujets qui occupent l’actualité des mangeurs, la question du futur de notre alimentation vient percuter nos inquiétudes.
La presse bruisse de nouvelles concernant l’arrivée des insectes dans nos assiettes et Sesame n°3 (sous presse à l’heure qu’il est) vous entretiendra largement de ce sujet, mais on a appris récemment qu’une célèbre enseigne de meubles à construire soi-même a planché sur la nourriture du futur et propose un bug burger avec des galettes comprenant des boulettes de vers de farines en lieu et place du steak de vache habituel. Demain c’est aujourd’hui donc. Une chose est sûre, l’industrie alimentaire s’intéresse de très près à l’incorporation des insectes dans notre alimentation et que la question du goût n’est pas mineure. L’avenir pourrait aussi se trouver dans les très jeunes pousses de végétaux ramassées entre 7 et 20 jours après la germination, puisqu’elles sont des concentrés de vitamines, de protéines et de minéraux.
Vous reprendrez bien une cuiller de fourmis avec du jus de bousier ? S’il vous prend l’envie d’essayer, sachez que l’alimentation du futur a déjà sa boutique en ligne, Future Food, qui se propose de vous faire basculer dans une consommation alimentaire bien plus durable, en particulier à base d’insectes.
Du côté des autres alternatives à la viande, les nouvelles sont également quotidiennes. Impossible Foods a annoncé travailler sur des produits laitiers sans lait après les burgers sans viande qui se répandent comme une traînée de poudre dans les supermarchés et restaurants américains. À tel point que l’association nationale des éleveurs américains a saisi le ministère de l’agriculture pour réclamer que l’usage du mot « viande » soir réservé à des produits issus de l’élevage et non d’éprouvettes ou de sources de protéines alternatives. C’est le début de ce qui est déjà appelé la « fake meat war ». La réaction des éleveurs est loin d’être innocente, une étude canadienne soulignée par meatingplace vient de montrer que plus de la moitié des mangeurs canadiens consomment des alternatives à la viande, principalement pour remplacer la viande bovine et le poulet. Voilà qui ramène sur le devant de la scène la question de la protection et de l’information des consommateurs à qui on donne la fausse impression de contrôler toute son alimentation, comme l’expliquait Marine Friant-Perrot à Libération en mars dernier.
On ne sait si vous prenez plaisir à consulter cette newsletter, mais si le sujet du plaisir vous intéresse, vous pouvez vous mêler à la polémique déployée sur twitter et dans les revues scientifiques, et relevée par le New York Times, pour savoir si le plaisir que l’on retire de l’art est différent, ou non, de celui procuré par le sucre, le sexe ou les drogues.
Un article à lire en sirotant un vin bio peut-être ? La Harvard Business Review s’est demandé pourquoi ce segment du marché du vin avait tant de mal à décoller alors que la demande globale pour les produits bio était exponentielle.
Sinon, on vous avait bien dit que le printemps allait arriver !