Les échos & le fil @ archives Yann Kerveno

Published on 8 mars 2024 |

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Les échos #8-2024

Dans les échos du vendredi 8 mars 2024, il y a des gagnants et des perdants, on se demande aussi quand les humains ont perdu leur queue, que la gueule de bois permet parfois d’obtenir des réducs (avec modération ?) et que le solaire a de l’appétit pour les surfaces agricoles tandis que les agriculteurs européens ne lâchent pas vraiment l’affaire. Si rien ne vous intéresse, c’est que vous n’avez pas lu ces échos-là. 

Visuel : © archives Yann Kerveno

Plouf

Dans un papier fort éclairant, comme souvent, FarmDoc Daily triture des stats pour évaluer les récentes évolutions dans la production mondiale agricole. Qu’y apprend-on ? Que l’essentiel de la progression des tonnages s’est effectué par l’extension des surfaces cultivées un peu partout dans le monde, à l’exception de l’Amérique du Nord où la productivité a compensé la stabilité des surfaces. Quant à l’Europe, les surfaces récoltées ont reculé de 9 % en 20 ans.

Et FarmDoc Daily de poser la question, pour les États-Unis : «  Doivent-ils réorienter leur recherche agricole publique et privée ? Faut-il consacrer davantage de fonds de recherche à l’augmentation des cultures multiples sur une superficie donnée au cours d’une année donnée ? » Le risque ? Que les États-Unis se fassent croquer des parts de marché par l’Amérique du Sud, l’Afrique Sub-saharienne, la Russie… D’autant plus que là bas comme ici, les besoins en énergie renouvelables font émerger une compétition nouvelle pour le… foncier agricole. Il faudrait aux États-Unis 4 millions d’hectares de panneaux solaires d’ici 2050.


Ce n’est pas beau de mentir

C’est ce que va essayer de faire comprendre un tribunal de New-York au géant brésilien de la viande JBS. En cause, ce qu’on appelle ici une allégation mensongère dans une campagne de publicité promettant que l’entreprise atteindrait le net zéro carbone en 2040. La plainte estime que JBS trompe les consommateurs et que l’entreprise n’a pas « de plan viable » pour atteindre cet objectif.

Ce n’est peut-être d’ailleurs pas le seul sujet à regarder aux États-Unis comme le rapporte le Guardian qui cite le rapport d’une ONG, Environnemental Working Group. Selon elle, 1,9 des 3 milliards de dollars versés à l’agriculture américaine pour aider à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (Environmental Quality Incentives Program) ne sont pas employés à cet effet, voire, pire, contribuent à l’augmentation des émissions. Aux États-Unis, l’alimentation représente 10 % des émissions de GES. Le ministère américain de l’agriculture s’est élevé en faux contre les conclusions du rapport.


Le marketing ne fait pas tout.

De son côté, Beyond Meat, champion de la « viande végétale » n’est toujours pas sorti d’affaire et cherche encore à réduire ses coûts de production pour faire face à la défiance des consommateurs et à leur perte de pouvoir d’achat. L’entreprise a vu son chiffre d’affaires reculer pour le 7e trimestre consécutif. Rassurons-nous, le marketing a plus d’un (sale) tour dans son sac. Visez un peu ça les aminches, au Brésil, la chaîne de fast-food Burger King a utilisé la reconnaissance faciale entre Noël et le jour de l’an pour évaluer le niveau de gueule de bois de ses clients. Et leur offrir une réduc’ sur les sandwiches à même de les retaper.


Fini de rire

Par ici vous apprendrez pourquoi nous avons perdu les humains ont perdu leur queue, là que le prix minimum avancé par Emmanuel Macron existe bel et bien dans certains coins du monde, notamment aux États-Unis, mais que ce n’est pas forcément la panacée, qu’en Espagne, les tracteurs vont encore occuper les rues dans les jours qui viennent, que la pression n’en finit plus de monter en Pologne

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