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Published on 16 novembre 2018 |

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Les échos #35-2018

En France, la loi Egalim promulguée le 1er novembre dernier souffre toujours de multiples récriminations, surtout depuis que le Conseil constitutionnel ya ajouté son grain de sel. Il a en effet rejeté un quart des articles de loi, considérant qu’ils n’étaient que des « cavaliers législatifs » sans rapport réel avec l’objet de la loi. [le texte de loi au J.O., les censures du Conseil]. Maxime de Rostolan, directeur de Fermes d’avenir, parle même d’une occasion ratée.

Parmi les articles rejetés, un notamment prévoyait la fin de l’emploi des termes associés à la viande pour les produits fabriqués uniquement à base de végétaux. La question fait des vagues aussi aux États-Unis alors que Impossible foods livre aujourd’hui 5 000 restaurants et envisagerait d’ouvrir des boutiques à sa marque pour distribuer ses burgers sans viande mais au goût de viande.… Et que simultanément on apprend qu’en France, 1 % seulement de la population seulement serait vegan, alors que les flexitariens pourraient lever des armées, ou presque. Si la loi Egalim, peine à mettre de l’ordre dans les relations commerciales entre producteurs et distributeurs, Amazon s’engouffre dans la brèche. Le géant américain du e-commerce vient d’ouvrir une marketplace spéciale pour les petits producteurs, histoire de capter la valeur ajoutée jusqu’ici absorbée par la filière longue classique. Tentant non ?

En tout cas, si elle n’est pas neuve, l’idée de taxer la viande fraye son chemin. Des chercheurs d’Oxford viennent même de publier dans Plos One une large étude visant à déterminer quel serait le niveau de taxes idéal pour faire baisser la consommation et sauver des vies (tandis qu’aux USA se développe le « Meat denied » et que la résistance s’organise). Une étude ne venant jamais seule, Food Navigator se fait l’écho d’une autre recherche qui démontrerait que l’application de taxes sur les sucres ne dissuade pas forcément la consommation de boissons sucrées.

Lui aime la viande, sans aucun doute, je veux parler du loup. En Suède, c’est un magnat du bois qui est accusé d’être responsable de la destruction d’espèces protégées, donc des loups, revenus dans le pays dans les années soixante-dix. Ils seraient aujourd’hui environ 300 dans les vastes espaces du pays. En France, Françoise Degert, une des porte-parole du pastoralisme, s’alarme sur son blog des volontés d’extension de la protection des loups aux… hybrides. Ce, alors que la Commission européenne vient de donner son accord à une indemnisation plus large des éleveurs pour les dégâts causés par les grands carnivores, au titre des investissements dits « de défense ».

La question est bien européenne d’ailleurs comme le remarque Politico qui consacre un (long) papier au retour du loup dans la politique européenne. Normal, le loup ne connaît pas de frontières…

Sinon, dans la rubrique chaud et froid de la semaine, on a appris que les limules au sang bleu étaient menacées d’extinction à cause des propriétés de leur sang mais aussi que la consommation d’antibiotiques en élevage est en très net recul au Danemark grâce à un carton jaune et qu’il existe désormais de la viande de volaille halal et garantie sans antibiotiquesEnfin, s’il vous vient la nostalgie du service à table et du maître d’hôtel, voici une alternative pour manger un steak qui n’en est pas un !

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