De l'eau au moulin

Published on 18 juin 2020 |

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[Covid-19] Maladies de l’anthropocène : pour une approche de « santé globale » reposant sur la biodiversité (1/2)

Par Michel Duru, Directeur de Recherche, INRAE, UMR AGIR (Agroécologie, Innovations et Territoires)

« On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celle qui l’a créé » (Albert Einstein)

La pandémie1 actuelle due au Covid-19, par l’ampleur de ses conséquences sanitaires, sociétales et économiques doit nous amener, au delà de la réponse immédiate, à en chercher les causes profondes, et surtout à en tirer des enseignements pour un changement de système alimentaire.

Les scientifiques ont identifié deux de ces causes, qui agissent en synergie et questionnent nos modes de vie. Le risque de zoonose2 a augmenté depuis les années 50, du fait de la destruction accélérée des habitats naturels, pour partie en raison de l’accroissement de la consommation de soja en élevage et d’huile de palme pour l’alimentation et les biocarburants. Mais à y regarder de plus près, on constate que la vulnérabilité des populations mises en contact avec un pathogène s’est aussi accrue. Il est connu qu’une alimentation de type occidental est un des facteurs majeurs augmentant le risque de maladies chroniques, dites de « civilisation », du fait d’une dégradation de notre microbiote intestinal. Mais elle entraîne aussi un moins bon fonctionnement de notre système immunitaire, ce qui augmente le risque de complications lorsque nous sommes exposés à un virus. Notre vulnérabilité s’est aussi accrue du fait de l’augmentation de l’antibiorésistance3.

Ces évolutions accroissent donc le risque de zoonoses et de pandémies mais aussi le risque d’effets graves sur notre santé, voire des mortalités importantes. Elles s’ajoutent à d’autres situations alarmantes telles que le dérèglement climatique, la pollution des eaux et de l’air ainsi que la dégradation des sols. Un trait commun à ces maux est le déclin, voire l’effondrement de la biodiversité4, dans les écosystèmes cultivés et naturels aux échelles locales et planétaires, dans les sols, mais aussi dans notre microbiote intestinal. C’est donc la santé dans tous ces écosystèmes qu’il convient de restaurer de manière coordonnée. Pour cette raison on parle de santé « unique » ou « globale »5 (voir ici).

La pression sur les ressources accroît le risque de zoonoses

Le nombre d’épidémies a été multiplié par plus de 10 entre 1940 et aujourd’hui. La consommation d’animaux sauvages est un des facteurs de risque de zoonoses. Cependant, la perte de biodiversité en est aussi l’une des causes.

D’une part, la transmission des microbes est d’autant plus rapide que la biodiversité dans les milieux naturels est faible. D’autre part, l’émergence de maladies infectieuses correspond à notre emprise grandissante sur les milieux naturels. Par le changement d’utilisation des terres (déforestation, agriculture itinérante), on met en contact des animaux sauvages chassés de leur habitat naturel avec des élevages domestiques dans des écosystèmes déséquilibrés, proches de zones périurbaines. On offre ainsi à des agents infectieux de nouvelles chaînes de transmission et de recompositions possibles. Comme une maladie infectieuse se transmet le plus souvent d’un animal sauvage à un animal domestique puis à l’être humain, l’explosion de l’élevage industriel6 explique aussi cette augmentation.

L’ignorance de ces processus fait oublier que l’origine de l’épidémie de Covid-19 est liée aux bouleversements que nous imposons à la biodiversité. Une cause importante de la déforestation est l’utilisation agricole et alimentaire (soja, huile de palme) ou énergétique (huile de palme) de ces terres, soit 5 millions d’hectares par an entre 2001 et 2015, principalement au Brésil et en Asie du Sud-Est.

Cette déforestation se fait à un rythme qui ne faiblit pas depuis 50 ans. Les plantations de palmiers à huile couvrent actuellement plus de 27 millions d’hectares de la surface de la Terre. Le faible prix de l’huile sur le marché mondial et ses propriétés se prêtent le plus souvent à la fabrication d’aliments ultratransformés (pizzas surgelées, biscuits, margarine, etc.)7. Près de la moitié de l’huile de palme importée dans l’Union européenne est utilisée comme biocarburant, et le reste l’est pour l’alimentation animale et humaine.

Par ailleurs, ces 50 dernières années, la production du soja a décuplé passant de 27 à 267 millions de tonnes. L’augmentation de la demande dans l’Union européenne, et plus récemment en Chine, est à l’origine de cette croissance. Près des trois quarts du soja produit dans le monde est utilisé pour nourrir les animaux : c’est l’augmentation de la consommation de viande qui entraîne l’accroissement de cette culture. Dans les pays occidentaux, cette consommation dépasse de beaucoup les recommandations et a donc soutenu la destruction d’habitats naturels.

En tant que première source d’alimentation animale au monde, le soja est devenu un élément indispensable du modèle d’agriculture et d’élevage industriel, et cette évolution a été favorisée par le faible coût relatif des produits animaux issus de ce type d’élevage. Enfin, l’augmentation de la mobilité et du commerce international, ainsi que l’accroissement de la population et l’urbanisation, ont accru la transformation des épidémies en pandémies.

Modes de vie, maladies chroniques et maladies infectieuses

Régime alimentaire, environnement et maladies chroniques

Notre microbiote intestinal est un facteur clef de la santé et des maladies. Les humains et les microbes ont établi une association symbiotique au fil du temps, et les perturbations de cette association sont à l’origine de plusieurs maladies inflammatoires à médiation immunitaire (obésité, diabète, cancers, polyarthrite rhumatoïde, maladies cardiovasculaires, mais aussi maladies du cerveau, etc). Une part très importante de leur pathobiologie est due à notre alimentation (excès de sucres, d’acides gras saturés, d’édulcorants, d’émulsifiants, etc. ; manque de fibres, d’omega 3, d’anti-oxydants, etc.), à notre environnement (perturbateurs endocriniens etc.), mais aussi à l’utilisation excessive d’antibiotiques. La dysbiose intestinale8 concernerait un quart de la population française. Chez les personnes âgées, la fonctionnalité du système immunitaire décline, mais par l’alimentation, il est possible de moduler le microbiote de façon à assurer un vieillissement plus sain.

La réponse immunitaire innée inhibe la réplication des virus, favorise leur élimination, induit la réparation des tissus, et déclenche une réponse adaptative prolongée. Dans la plupart des cas, les réponses inflammatoires pulmonaires et systémiques associées aux CoVid sont déclenchées par le système immunitaire inné lorsqu’il reconnaît les virus. Mais cette réponse diminue avec l’âge et les facteurs de co-morbidité9.

Ainsi, pour le Covid-19, certains auteurs10 pensent qu’une dysbiose intestinale augmenterait les risques de complications via des métabolites médiés par le microbiote intestinal. L’analyse de la prévalence des comorbidités chez les patients infectés par le COVID-19 a montré qu’en Chine, en Italie et en France, le diabète, les maladies cardiovasculaires, mais aussi l’obésité et l’hypertension, étaient un facteur de risque pour les patients sévèrement touchés. Ainsi, en Italie, 54% des patients avaient une maladie cardiovasculaire, 35% avaient un diabète, 20% avaient un cancer actif. Seul 1% des patients n’avaient aucune maladie !

L’analyse des premiers décès en France montre une distribution similaire avec un taux de mortalité inférieur à 0,2 % pour les sujets de moins de 45 ans sans co-morbidité et un risque majeur au-delà de 80 ans avec un ou plusieurs facteurs de co-morbidité. Au 8 avril 2020, les individus en situation d’obésité (15% de la population en France) semblaient plus susceptibles de contracter le Covid-19. Par ailleurs 83 % des patients en réanimation étaient en surpoids. Aux Etats-Unis, à la date du 28 mars 2020, il a été observé chez les malades du Covid-19 que l’obésité est le principal facteur d’hospitalisation pour les moins de 50 ans, alors que c’est l’hypertension et les maladies cardiovasculaires chez les personnes de plus de 65 ans.

Ces données sont d’autant plus inquiétantes pour l’avenir que deux facteurs de co-morbidité, le diabète et l’obésité, augmentent partout dans le monde. C’est lié au vieillissement, mais aussi à l’augmentation de la prévalence par classe d’âge. En France, le nombre de personnes atteintes du diabète augmente le plus vite depuis 20 ans pour la classe d’âge 45-75 ans. Le nombre de personnes atteintes d’une maladie chronique (estimé par la prise en charge en tant qu’affection longue durée ou ALD) est passé de 8,3 à 10,1 millions entre 2008 et 2015, soit 18% de la population. La prévalence du diabète est estimée à 5,4% en 2018, soit plus de 3,3 millions de personnes dont 42% ont moins de 65 ans. Aux États-Unis, plus de 60 % de la population adulte souffre d’au moins une maladie chronique. Il est prévu une augmentation de 54% du diabète d’ici 2050 au niveau mondial.

L’accroissement de l’utilisation des antibiotiques, un double risque

D’une part l’usage des antibiotiques en médecine est une cause avérée de dysbiose intestinale, ce qui contribue à accroître le risque de maladies chroniques. D’autre part, leur utilisation en médecine humaine et vétérinaire contribue à l’antibiorésistance. En Europe, 33 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques.

En France la consommation d’antibiotiques a été de 756 tonnes en médecine humaine et de 530 t en médecine vétérinaire. Si en médecine vétérinaire, le plan Antibio a permis de réduire de près de 30% leur utilisation ces quinze dernières années, une augmentation régulière est constatée en médecine humaine depuis le début des années 2000. L’Italie est le grand pays européen qui utilise le plus d’antibiotiques, mais c’est aussi le pays où le plus grand nombre de décès dus à la résistance aux antibiotiques est observé. Concernant le Covid-19, il a été observé que 10% des malades avaient une surinfection nécessitant le recours aux antibiotiques, ce qui peut poser problème s’il y a une antibiorésistance.

Risques de pandémies et accroissement de notre vulnérabilité

Figure 1. Accroissement du risque de pandémies et augmentation de notre vulnérabilité : principaux facteurs en saumon et effets en gris (des quantifications sont données dans le texte pour les encadrés et les flèches en trait plein).

Le déclin de la biodiversité, un dénominateur commun

Le risque de pandémie tout autant que l’accroissement de notre vulnérabilité sont deux facettes d’un même problème : tous deux résultent d’une réduction, voire d’un effondrement de la biodiversité, concomitamment dans plusieurs domaines et à plusieurs niveaux. Il s’agit de la biodiversité : de notre microbiote intestinal, du fait de l’adoption croissante d’un régime alimentaire de type occidental11 ; du microbiote du système sol-plante du fait de la simplification des systèmes de culture, de l’accroissement de l’utilisation des pesticides et d’un travail du sol trop important ; des paysages, du fait de leur simplification en relation avec l’augmentation importante des surfaces des parcelles, de la réduction des infrastructures écologiques ; et enfin, des écosystèmes : leur dégradation du fait de leur pollution et/ou des changements d’utilisation des terres, en France, mais aussi dans les pays où a lieu de la déforestation.

Les causes étant interdépendantes ou identiques, on peut parler d’une crise systémique majeure et pas de crises multiples indépendantes (climatique, sanitaire, écologique). C’est donc la santé de tous ces écosystèmes qu’il convient de restaurer de manière coordonnée. Pour cette raison on parle de santé globale, ou de santé unique.

Politiques publiques et stratégies des entreprises

En agriculture, la spécialisation et la simplification associées à l’utilisation de quantités élevées d’intrants de synthèse, notamment engrais et pesticides, ont permis de s’affranchir des services fournis par la biodiversité. Pour les cultures, ces pratiques sont fortement émettrices de gaz à effet de serre, et l’excès d’utilisation de pesticides impacte la biodiversité dans les sols et les paysages, réduisant ainsi la fourniture de services écosystémiques12

Dans les pays occidentaux, les politiques en cours privilégient l’augmentation de l’efficience des intrants ou la substitution entre types d’intrants pour réduire l’impact de l’agriculture. La diversification des cultures (rotation, intercultures, cultures associées, agroforesterie) qui permettrait de réduire plus fortement une grande diversité d’impacts n’est de fait pas privilégiée.

L’élevage des animaux domestiques a pris une place de plus en plus importante dans l’utilisation des terres et leurs produits dans l’alimentation (plus de 60% des protéines de notre alimentation proviennent des animaux), alors que leur fabrication nécessite 5 à 10 fois plus de surfaces et d’énergie et émet 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre qu’une même quantité de protéines végétales (légumineuses par exemple). L’élevage industriel a été associé jusqu’il y a peu à une importation massive de tourteaux de soja et un accroissement de l’utilisation des antibiotiques.

Les politiques en cours privilégient là encore l’augmentation de l’efficience des intrants ou la substitution entre types d’intrants (tourteaux de colza pour remplacer le soja) pour réduire l’impact de l’élevage. Le redimensionnement à la baisse de l’élevage n’est pas envisagé, et sa réorientation au profit de modèles plus vertueux, fondés sur l’utilisation de la prairie pour les ruminants et plus généralement sur une intégration forte entre culture et élevage ne parvient pas à émerger. La diversification des cultures, le redimensionnement et la réorientation de l’élevage, remettent en cause la nature et l’importance des relations entre l’agriculture et son amont (agrofournitures), ainsi que son aval (collecte et stockage, abattoirs). Ces relations doivent être réexaminées pour une transition agroécologique de l’agriculture. Dans le cas contraire, elles constituent des verrous aux changements dans les exploitations agricoles.

Pour ce qui est de l’alimentation, le constat de l’augmentation des maladies chroniques (obésité, diabète) a amené les politiques publiques à faire des campagnes de prévention au travers de recommandations alimentaires. Par exemple, consommer cinq fruits et légumes par jour, « manger mieux » et « bouger plus ». Mais force est de constater que cela n’a pas enrayé les dynamiques en cours.

Les recommandations récentes (dernier Plan National Nutrition Santé, PNNS 4) vont dans le bon sens. Ainsi, de plus en plus de produits préemballés sont accompagnées par un logo (le Nutriscore). Ce logo tient compte des nutriments favoriser (fibres, protéines, etc.) et des nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Les industriels, sur la base du volontariat, sont alors incités à changer la formulation des produits.

Cependant, Nutriscore ne tient pas compte du degré de transformation des aliments par destruction de la matrice et/ou ajouts d’additifs. Or, il a été montré que ces aliments le plus souvent ultra-transformés sont un facteur de risque important pour le développement de maladies chroniques, notamment via l’appauvrissement de notre microbiote intestinal, alors qu’ils constituent plus de 50% de l’offre alimentaire en supermarché (frais et vrac inclus), et près de 20% en poids de notre alimentation, soit 35 à 40% des calories consommées. En outre, leur fabrication mobilise souvent de l’huile de palme et nécessite l’assemblage de produits issus de plusieurs pays du monde, ce qui accroît le besoin en énergie.

Ce système est donc énergivore et mauvais pour la santé.  Reposant sur des ingrédients standardisés choisis en fonction du marché, il constitue aussi un verrou à l’utilisation de produits diversifiés issus d’une agriculture agroécologique. Là encore, la voie majoritaire suivie pour faire face aux grands défis ne remet pas ou peu en cause ses fondements : transformation et distribution aux mains d’un petit nombre d’acteurs qui par leur choix opèrent des changements à minima pour s’ajuster aux dernières réglementations en vigueur.

Les débats se polarisent principalement sur la comparaison de produits issus de l’agriculture biologique vs conventionnelle, mais sans prendre en compte la nature et l’intensité des process industriels qui vont conditionner la valeur santé des aliments. Or on sait maintenant qu’une telle orientation ne permet pas des réductions d’impacts suffisantes pour atteindre des objectifs ambitieux. Le régime alimentaire dominant dans les pays occidentaux est l’un des plus mauvais qui soit pour notre microbiote intestinal. Il convient donc d’avoir des politiques de rupture bien plus volontaristes car on sait l’attrait d’un nombre de plus en plus grand de consommateurs, surtout dans les zones urbaines, pour des produits prêts à manger qui se conservent longtemps, soutenant ainsi l’industrialisation de la transformation et de la distribution au-delà de ce qui est souhaitable pour notre santé.

Enfin, dans un tout autre domaine, les accords de libre-échange internationaux favorisent toujours la spécialisation des régions et des continents. Ces politiques permettent sans doute des réductions de prix via des économies d’échelle et d’agglomération (par exemple concentration de l’élevage dans certaines régions). Cependant, elles ne permettent pas de freiner la destruction d’habitats avec les conséquences que nous avons vues sur la biodiversité. D’autre part, elles sont un frein à la diversification des cultures. Par exemple, alors que nous consommons bien moins de légumineuses à graines (lentilles, etc.) qu’il n’en faudrait pour notre santé, nous en importons du Canada. Les cultiver en France serait aussi bénéfique pour les sols.

De même, nous sommes très dépendants du Sud de l’Europe pour les fruits et légumes, alors que la plupart d’entre eux pourraient être cultivés en France, à proximité des zones urbaines, créant de l’emploi et évitant de transporter par camion sur de longues distances de produits contenant 80% d’eau, sachant que là aussi notre alimentation en est fortement déficitaire.

Les politiques sectorielles par domaine, agriculture, environnement, alimentation, santé, commerce international, qui visent à réduire les impacts ne sont plus suffisantes. C’est pourquoi nous mettons en cause la vision actuelle du monde comme sans limites de ressources, la compartimentation des politiques « en silo » qui fait aborder les problèmes isolément, tout autant que la croyance mirifique dans la capacité des seules nouvelles technologies à sauver le monde.

Le développement de politiques systémiques est une urgence. C’est une condition pour réduire non seulement le risque de futures pandémies mais aussi pour faire face aux conséquences catastrophiques de notre système alimentaire sur l’environnement et la santé. Il contribue pour environ 25 % au dérèglement climatique, dont une partie provient du changement d’utilisation des terres. Un tel enjeu nécessite de recomposer les relations entre les différents acteurs pour penser et mettre en oeuvre une transition du système alimentaire.

A suivre : [Covid-19] La « santé globale en action » pour penser la transition du système alimentaire (2/2)

Remerciements

Cet article s’appuie pour partie sur des recherches soutenues par le programme Pour et Sur le Développement Régional (PSDR 4) dans le cadre du projet Accompagnement de la Transition Agroécologique – Recherche Ingénierie (ATA-RI 2016-2020) financé par INRAE et la Région Occitanie. Nous tenons à remercier la Région pour sa contribution à ces travaux.

  1. Épidémie qui atteint un grand nombre de personnes dans une zone géographique très étendue
  2. Maladie d’origine bactérienne, virale ou fongique transmissible de l’animal à l’homme
  3. Phénomène qui consiste, pour une bactérie, à devenir résistante aux antibiotiques
  4. Biodiversité : signifie la variabilité entre les organismes vivants de toutes origines et les complexes écologiques dont ils font partie. Concerne la diversité au sein des espèces, entre les espèces et des écosystèmes.
  5. Santé globale ou unique : cadre d’analyse permettant d’articuler trois principes clefs pour atteindre un bon état de santé des écosystèmes et des Hommes tout en limitant l’usage d’intrants en agriculture et de médicaments pour les animaux et les hommes
  6. Agriculture et système alimentaire de « type industriel » : respectivement (i) forme d’agriculture qui repose sur l’utilisation massive d’intrants de synthèse exogènes à l’exploitation agricole et qui mobilise peu la biodiversité et entrant fortement en compétition avec l’alimentation humaine pour ce qui concerne l’élevage, (ii) filière organisée pour produire essentiellement des aliments ultra-transformés
  7. Aliments ultra-transformés : aliments à très haute valeur énergétique, mais contenant peu de fibres, et de micronutriments ; généralement peu périssables et consommables très facilement à tout moment
  8. Déséquilibre du microbiote intestinal
  9. Présence de maladies et/ou divers troubles aigus ou chroniques s’ajoutant à la maladie initiale
  10. Dhar D., Mohanty A., 2020. Gut microbiota and Covid-19- possible link and implications. Virus Research, 285(May), 198018. http://doi.org/10.1016/j.virusres.2020.198018
  11. Régime alimentaire riche en protéines animales, en aliments raffinés et ultra transformés, pauvres en micronutriments et en fibres, contenant des contaminants (résidus de pesticides, etc.)
  12. Terme qui englobe les avantages tangibles et intangibles que les êtres humains tirent des écosystèmes, qui sont parfois séparés en biens la nourriture, l’eau potable, etc.) et services (par exemples la régulation des inondations, l’érosion des sols et les épidémies) qui pourtant rend possible la réduction des intrants de synthèse !

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2 Responses to [Covid-19] Maladies de l’anthropocène : pour une approche de « santé globale » reposant sur la biodiversité (1/2)

  1. JEUFFROY Marie-Helene says:

    bravo pour cet article !!

  2. buscatto says:

    biodiversité, dysbiose du microbiote, déforestation, oui
    Pour notre santé publique, le fonctionnement est peut être à revoir. Notre système est en grosse difficulté si on n’évalue que les malades.
    Les mesures appliquées en santé animale, quarantaine, traçabilité ne semblent pas opérationnelles ou applicables dans notre système de santé humaine. Pour le COVID 19, elles nous auraient peut-être éviter cette pandémie. Les Chinois ont appliqué quarantaine, traçabilité: faut-il être un pays totalitaire pour l’appliquer? il faut espérer que le sens civique des personnes vivant dans nos pays démocratiques puissent accepter certaines contraintes.
    Olivier Buscatto

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