La loi Egalim, on en parle ?

Les échos #30-2018 - Revue SESAME


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Published on 5 octobre 2018 |

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Les échos #30-2018

La loi Egalim, on en parle ?

On a déjà cité ici la façon dont elle a été subrepticement votée par les députés. Elle est revenue une dernière fois, les députés étaient là cette fois, pour être enfin votée et finir de mécontenter tout le monde ! Les premiers mécontents sont à trouver dans le monde agricole qui attendait une révolution des pratiques, notamment en termes de prix (sujet que nous avons déjà abordé avec Philippe Chalmin et André Chassaigne) Las, la mécanique contenue dans la loi ressemble une usine à gaz soporifique et nul n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que les premiers détournements ne tarderont. En matière de commerce, le vieux monde a des atouts qu’il fait valoir depuis longtemps. Remarquez, les distributeurs non plus ne sont pas contents, à en croire les cris d’orfraie de Michel-Édouard Leclerc qui explique doctement que la loi va faire augmenter les prix sans permettre une meilleure rémunération des producteurs. Là, à Sesame, on se gratte la tête et on se demande mais qui donc va croquer cette marge supplémentaire (on relève les copies dans trois heures).

Les défenseurs des consommateurs – BFM s’inquiète dans son registre habituel d’une hausse des prix – ne sont pas contents non plus, qui crient à la modestie, sinon l’indigence du texte. Et jusqu’aux fabricants de plastique qui protestent contre l’interdiction des couverts jetables et des pailles, le papier s’appelle sans honte « Quand la loi n’a pas tous les droits » Tiens c’est marrant, même les députés doivent penser que la loi ne va pas assez loin, ils viennent de publier un volumineux rapport (nous ne l’avons pas encore lu) sur l’alimentation industrielle. Bref, la loi #Egalim, tout le monde en parle et pendant ce temps, chacun met sa poussière sous le tapis. Bref, la FNSEA et l’Ania demandent une mise en œuvre rapide, parce qu’ils savent bien, comme nous, que parfois le chemin est long de la coupe aux lèvres.

Justement, on parle agriculture industrielle, voici Paris-Match (Belgique) qui s’inquiète du cracking des aliments (bon d’accord le même journal se demande aussi s’il ne vaudrait pas mieux se faire des câlins que des bises…). 

D’autres se demandent si finalement l’avenir de l’agroalimentaire n’est pas dans le « multi-localisme » mais à l’heure du monde globalisé, s’il est bien un truc qui n’est pas standardisé, c’est bien le prix des produits alimentaires comme le montrent les statistiques de l’Union européenne. À moins que le truc le plus globalisé qui puisse jouer sur les prix soit les « tracasseries » de toute sorte qui accompagnent leur élaboration ?

Chantre du nouveau-monde-à-créer-parce-que-celui-ci-est-trop-injuste, déjà épinglé par un papier de Mediapart voici quelques mois, Pierre Rabhi se trouve lui aussi sous le feu des critiques après la publication d’une longue enquête du Monde Diplo, qu’on soupçonnerait plutôt, a priori, de sympathie pour le personnage.

L’homme des coquelicots, aussitôt, est monté au front pour défendre son « ami de 25 ans », puis l’effet Streisand a fait son œuvre, chacun y est allé de son petit bashing ou contre-bashing.

De Bashing à Bashung (dans l’actualité pour un disque posthume) il n’y a qu’une lettre pour sauter à pieds joints dans le week-end.




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