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Published on 15 juin 2018 |

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Les échos #23-2018

Puisqu’on parlait de flinguer à tout va la semaine dernière, voilà que cela nous ramène naturellement à… Non, vous ne devinez pas ? Mais si voyons, réfléchissez un peu.

Aux sangliers, voilà (on ne remet pas le loup ou l’ours là sur la table, ça ferait désordre en ces temps d’accalmie avant la tempête). Alors donc les sangliers, qui dans le registre grand gibier font mieux qu’assurer le minimum syndical, ont peut-être mangé leur pain béni. Les Japonais, confrontés aux mêmes problèmes que nous (éradication des prédateurs, prolifération, dégâts dans les cultures, toussa), ont inventé un robot pour chasser, enfin, éloigner, les sangliers. Au top de la technique, ladite bestiole, munie de capteurs, distingue la présence des suidés et a alors recours à une palette de 48 bruits, qui vont de la voix humaine aux hurlements du loup, pour faire fuir les hardes ! En plus, vous verrez, il a les yeux qui brillent ! Flippant. Au fait, vous avez déjà vu la manif en bord de champ d’une harde de sangliers vue d’un drone ?

Ah puis tiens, on ne peut pas parler, quand même, des sangliers, sans parler du loup. Une expérimentation est actuellement à l’œuvre avec des colliers antiloups  aux ultrasons. Posés sur les brebis, ils ont été importés d’Afrique du Sud pour effrayer les guépards et les chacals. En attendant les colliers antibrebis qu’on poserait sur les loups ?

En tout cas, s’il est bien un lieu où les sangliers, pourtant fort conquérants dans le secteur, pourront être accusés de forfaiture, c’est en Corse où une parcelle de clémentiniers fraîchement plantés a été détruite comme le raconte le Figaro. 

De sanglier, passons aux pesticides, et à leurs conséquences. Si Jean-Noël Jouzel et Giovanni Prete nous invitent, dans Sesame, à questionner le fonctionnement des organisations chargées de l’évaluation des produits phytosanitaires, on pourra aussi satisfaire sa curiosité en consultant les listes, établies par l’Inra, des résistances avérées des adventices, insectes et champignons aux produits phytos d’hier et d’aujourd’hui. Où l’on apprend que le fragile coquelicot est bien plus coriace qu’il en a l’air. Amoureux des petites fleurs, va falloir vous faire à cette idée.

Ces histoires de pesticides sont toujours, de toute façon, très complexes, et parfois stupides. La France avait obtenu que soit mis fin aux importations de cerises traitées au diméthoate, un insecticide pour traiter la drosophyle Suzukii réputé dangereux pour la santé humaine, pour ses applicateurs en première ligne mais aussi potentiellement pour les consommateurs. C’est un produit qui a été interdit en France en 2016. Et voici que les importations de cerises turques, largement traitées avec ce produit, sont de nouveau autorisées comme le relève Ouest-France qui vous conte l’histoire dans sa grande largeur. De quoi amener de l’eau au moulin, qui n’en pas besoin, d’un monde agricole stigmatisant la prolifération de normes et la porosité des frontières pour des produits aux standards sanitaires moindres. Vous avez dit distorsion de concurrence ?

Tiens, vous vous souvenez de notre dossier sur Crispr ? Un long papier du New-York Times viendra peut-être doucher, un peu, les espoirs des plus convaincus. En effet, des chercheurs semblent avoir montré que les cellules sont capables de se défendre contre les actions menées à l’aide de ces ciseaux génétiques… Voilà qui promet de beaux pugilats dans les semaines et mois qui viennent ! En parlant de pugilat, on se souvient de « Million dollar baby » de Clint Eastwood, voici venu le « Million dollar palate » comme nous le raconte le New-York Times. Rien à voir avec le prix d’une vaisselle de palais présidentiel, il s’agit de la vie de Sarah Masoni, dont le palais et le talent en ont fait un outil incontournable pour les industriels petits ou gros, cherchant à dénicher de nouvelles saveurs. Fascinant. On ne sait pas si Sarah Masoni est intervenue en Finlande pour développer les pains aux insectes, mais voici qui ajoute une pièce au dossier de Stéphane Thépot dans le dernier Sesame que vous avez forcément lu. Non ? Alors téléchargez-le par ici ! 

Le temps de vous laisser digérer tout ceci, et puisqu’on ne peut être au four et au moulin en même temps, je vous confie le soin de vous soumettre à ce test pas idiot (pour une fois il ne s’agit pas de définir la couleur du cheval blanc d’enriquatre) qui mettra à l’épreuve votre connaissance de la langue française et des expressions qu’elle emprunte au monde culinaire. Perso, j’ai chuté sur « avoir la dalle » après être passé tout près de la correctionnelle sur l’origine du qualificatif navet que l’on accole à un mauvais film.

Allez bon week-end.

P.S 1. Quoi, vous n’êtes pas encore inscrit aux Controverses européennes organisées par la Mission Agrobiosciences ? Mais bon sang, il faut vous prendre par la main ! Le thème cette année c’est, je résume, est-ce qu’on peut y voir vraiment clair avec les prospectives, le programme complet est là, et le formulaire d’inscription ici.

P.S 2 : Vous n’avez plus d’essence ? C’est le moment de faire le point sur le dossier huile de palme – colza. Simple. Basique.

 




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