Les échos & le fil © archives Yann Kerveno

Published on 5 juillet 2024 |

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Les échos #21-2024

Des poules dans les jardinets, des choix alimentaires de consommation étonnants et des barrages en péril dans ces échos du 5 juillet 2024.

Visuel : © archives Yann Kerveno

Alimentation : les critères environnementaux comptent pour du beurre

Quel est donc l’argument qui fait que les consommateurs vont préférer une viande ou des produits laitiers produits de manière durable à d’autres plus conventionnelle ? Pour une fois la réponse n’est pas dans la question et curieusement, ce n’est pas la durabilité qui les motivera mais plutôt le respect des conditions de bien-être animal. C’est la grande conclusion à laquelle une étude menée auprès de 3 000 personnes dans plusieurs pays européens est parvenue. Invités à classer les éléments guidant leurs choix dans les rayons (goût, qualité, fraîcheur, empreinte carbone, commerce équitable, élevé en liberté, nourri au pâturage…) les consommateurs ont enterré les critères environnementaux tout en bas de la pile au profit des conditions d’élevage (l’étude est là). Aux États-Unis, une autre étude parvient à des conclusions surprenantes qui montrent que les consommateurs sont moins enclins à acheter des succédanés de produits animaux issus de fermentation végétale s’ils sont moins chers que la viande. Au motif que moins chers, ils pourraient être de moindre qualité

De l’eau en trop, pas assez de barrages

On parle beaucoup d’eau ces jours-ci, la Seine (avec ses entérocoques et ses E-Coli)  fait des siennes et joue avec les nerfs des organisateurs des Jeux Olympiques, la pluie ne cesse de gonfler les rivières du nord de la France, dans les Alpes elles provoquent des inondations spectaculaires… Aux États-Unis, c’est un barrage, Rapidan dam, (construit en 1910) qui a cédé dans le Minnesota sur la Blue earth river et c’est maintenant un pont tout proche qui risque d’être emporté par l’appétit de la rivière pour la terre fraîche. De quoi inquiéter les autorités puisque sur les 90 000 barrages que compte le pays, au moins 4 000 sont dans un état qualifié de déplorable. Et il faudrait, à la louche, 34 milliards de dollars pour remettre tout ce parc à niveau. Loin de là, le Kenya attend la fin des travaux du barrage de Thwake (686 millions de mètres cubes) pour pouvoir développer un vaste réseau d’irrigation et lutter contre la sécheresse tout en développant de nouvelles productions, sorgho, niébé, haricots verts, pour le marché local et l’exportation. Et pouvoir sortir la région de Makueni de l’aide alimentaire internationale. Le président kenyan a promis il y a deux ans de construire 1 000 barrages dans le pays.

L’environnement a la phobie administrative

La paperasse administrative, l’accumulation des normes sont souvent dénoncées par le monde agricole pour leur effet pétrifiant. Un argument souvent perçu comme une volonté de freiner les évolutions de la part des agriculteurs. En particulier en matière environnementale. Dans un article récent signalé par le blog de veille du CEP, Blandine Mesnel a tenté d’en savoir plus et avance que « Les critiques de la bureaucratisation reposent plus précisément sur deux principes moraux structurants : la responsabilité et le réalisme. Dans les deux cas, les discours et les croyances qui les sous-tendent n’aboutissent pas systématiquement à une inertie environnementale ou à une délégitimation complète des programmes publics : ils peuvent aussi signifier une reconnaissance, voire un attachement aux objectifs affichés. » Dans la même veine, si l’urgence écologique sature aujourd’hui (hors séquence électorale bien entendu) l’espace médiatique, on peut se demander, comme le fait  Le temps du débat, pourquoi les discours écologistes ne se traduisent pas (plus ?) dans les urnes pour quelles raisons que se déploie aujourd’hui un « retour de bâton » qui conduit à des reculades sur les sujets environnementaux. À cause d’un manque de désir ? De désir, le Français n’en manque pas pour les poules dont l’élevage amateur se développe en France. Si l’obtention des œufs reste le moteur principal du développement de ces élevages, d’autres facteurs entrent aujourd’hui en jeu : les sauver des abattoirs, s’en servir comme outil de recyclage d’une partie des déchets

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