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Les échos & le fil Les échos de Sesame

Published on 11 mai 2018 |

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Les échos #18-2018

En cette semaine hachée par les jours fériés, nous vous proposons des échos tout aussi hachés.

Revenons d’abord sur l’interdiction de trois molécules insecticides par l’Union européenne fin avril. Dans The Conversation, Gérard Arnold, directeur de recherche émérite au CNRS se demande pourquoi il aura fallu attendre 20 ans pour parvenir à cette interdiction alors que les premières alertes avaient été lancées dès l’arrivée de ces produits sur le marché. L’historique est intéressant. Mais finalement, c’est peut-être un autre papier publié par The Conversation qui donne une partie de la réponse. En effet, les insectes, et leur étude, pourraient souffrir d’un biais qui leur verrait préférer d’autres genres animaux. Donc au final, la « pression » de recherche serait naturellement moins forte. « L’analyse de plus de 600 millions de données animales et végétales confirme l’existence de ce biais taxonomique flagrant. Ainsi, plus de la moitié des informations concernent les oiseaux pour lesquels 13 000 espèces sont répertoriées dans le GBIF ; alors que les insectes, avec 350 000 espèces répertoriées, ne « pèsent » que 47 millions d’occurrences » écrivent les auteurs. Toujours à propos des insectes, que nous mangerons bientôt (découvrez comment dans le nouveau numéro de Sesame à télécharger ici) la revue Current Opinion in insect Science (numéro d’avril) publie un papier d’une équipe de chercheurs qui s’est penchée sur la transmission héréditaire de la résistance aux insecticides. Une hérédité qui pourrait s’expliquer, selon eux, par le biais de modifications épigénétiques.

Pendant ce temps là, s’il n’est pas encore trop question des algues vertes cette année en Bretagne après une saison terrible en 2017, la mer des Antilles est aux prises avec les sargasses qui constituent d’épais manteaux d’algues venant s’échouer et pourrir sur les plages des îles. Avec à la clé des nuisances importantes (et du danger) pour la vie humaine et l’économie. Le plus étrange est peut-être que les analyses réalisées pour estimer le potentiel fertilisant de ces algues, ont montré qu’elles étaient contaminées par un insecticide, la Chlordécone. Celui-ci, utilisé en Guadeloupe et Martinique contre le charançon du bananier entre 1972 et 1993, date de son interdiction, se dégrade très lentement dans le sol et se retrouve dans un grand nombre d’aliments locaux.


À tel point qu’un label « zéro Chlordécone » vient d’être créé par l’État pour rassurer consommateurs et producteurs.

Enfin une « bonne » nouvelle pour terminer. La ville sud-africaine du Cap a repoussé à 2019 son « jour zéro », celui où l’eau potable ne coulera plus dans les robinets à cause de l’intense sécheresse qui frappe le pays depuis trois ans et vide ses réserves.

Prévue pour mai, puis juillet de cette année, la rupture totale de la fourniture d’eau ne devrait pas survenir en 2018 mais les quatre millions d’habitants de la métropole restent sous le coup des restrictions, 50 litres d’eau par jour et par personne. Le restaurant le plus huppé de la ville a d’ailleurs remplacé les assiettes traditionnelles, qu’il faut laver, 5000 par semaine pour l’établissement, par des assiettes en… papier.

Bon week-end !




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