Les échos & le fil Petit matin d'hiver © yann kerveno

Published on 5 janvier 2024 |

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Les échos #1-2024

De l’eau en bateau, du maïs du Mars plutôt que dans le Mato Grosso, des biodéchets bien encombrants, de l’anguille qui n’en est pas et des agrofournisseurs qui semblent gourmands sur les marges… C’est le retour des échos de Sesame, première livraison de l’année. Vous avez le droit de partager.

Visuel : Petit matin d’hiver © Yann Kerveno

Compost

La loi est entrée en vigueur mais visiblement, il y a du retard à l’allumage. Depuis le début de l’année, les communautés de communes doivent en effet mettre à disposition des solutions de tri des biodéchets à la source pour leurs administrés. Biodéchets qui composent autour de 30 % de nos ordures ménagères et pourraient retourner à la terre plutôt que finir dans les incinérateurs. Mais selon les premières estimations, seuls 20 millions de Français en bénéficient pour le moment. La faute aux financements ou à un manque de volonté ? Puisqu’on parle de volonté, le député Dominique Potier regrette que le gouvernement n’en fasse pas plus pour imposer les fabricants de produit phytosanitaires. Rapporteur d’une commission d’enquête diligentée pour tenter de comprendre pourquoi la France ne parvient pas à atteindre ses objectifs de réduction de consommation de produits phytos, il estime en effet que ces entreprises ne payent pas suffisamment d’impôts, 110 M€ pour 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et qu’en plus, elles se voient retourner une partie de la facture par le biais du crédit d’impôt recherche. Et demande, entre autres, que soit créé un observatoire des marges des agrofournisseurs. L’ensemble du rapport est là.

Mars Attack

S’il coûte moins cher de faire pousser du maïs au Brésil qu’aux États-Unis, on a du mal à imaginer ce qu’il en serait d’en faire pousser sur Mars. L’idée, pour saugrenue qu’elle est, est poursuivie par une université américaine qui s’est donné pour objectif de semer et faire pousser pas moins d’un demi-hectare de maïs à plus de 200 millions de kilomètres des grandes plaines du midwest. Quand on signale aux chercheurs l’incongruité de leur proposition, ils rappellent que tous les développements de l’agriculture urbaine ou verticale ont été rendus possible par la technologie des LED et que personne n’avait imaginé, quand elle a été maîtrisée, qu’elle pourrait servir à de telles applications. Mais ils comptent aussi sur les conditions particulières de Mars pour en apprendre plus sur les capacités des plantes à résister à un environnement a priori hostile… Et trouver des moyens de relever les défis qui sont les nôtres sur la planète Terre ! Plus près de nous, encore que, une start-up israélienne a annoncé être parvenue à produire de l’anguille sans anguille, mais à base de plantes et par le biais d’une imprimante 3d. Dans un deuxième temps, l’entreprise compte y ajouter de la chair d’anguille obtenue par multiplication cellulaire.

Toujours sec

Au Maroc, la crise de l’eau s’aggrave au point que le ministre de l’intérieur du pays a sonné le tocsin auprès de toutes les régions et responsables politiques ou administratifs pour faire appliquer les nouvelles consignes, en particulier les interdictions, arrosage, piscines… Un peu plus au nord, en Catalogne, la perspective de voir la ville de Barcelone ravitaillée en eau par bateaux se rapproche à grands pas… En attendant, le prix de l’eau a fortement augmenté avec la nouvelle année, entre 14 et 15 % de plus d’un coup sur les factures. Compris entre 2 et 3 euros le m3 aujourd’hui, ce prix pourrait osciller entre 5 et 10 € dans les prochains mois si les norias de bateaux étaient mises en place.

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