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Published on 14 décembre 2018 |

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Les échos #39-2018

Alors que les fake news n’ont jamais autant occupé les vraies actualités, voici l’épilogue d’une des grandes controverses scientifiques de ces dernières années avec le rejet, définitif, de l’étude de Gilles-Éric Séralini sur la dangerosité des OGM. Pour « débunker » cette info, il aura fallu que plusieurs équipes consacrent du temps et des ressources financières au long de six ans de recherches. Mais ne vous inquiétez pas, le principe de ce type d’informations c’est que prouver le contraire ne dissuade pas certains d’y croire. Les députés européens en tout cas ont réussi à voter, de leur côté, le projet de réforme des procédures d’agréments des produits phytosanitaires, en attendant la publication du rapport de la commission PEST prévue pour le mois prochain.

Autre moment qui n’est pas une partie de plaisir visiblement, la COP 24 en Pologne où, plus que jamais, l’unité de façade qui pouvait prévaloir au moment de la signature des accords de Paris se délite derrière les intérêts économiques de chacun des pays. Même si l’Europe, boiteuse, essaye quand même d’y mettre du sien. Allez, juste pour rappel, les engagements pris à Paris nous mettent sur la trajectoire d’un réchauffement de 3,2 °C d’ici la fin du siècle. 3,2 °C. Alors que pour limiter les effets délétères du réchauffement climatique sur la vie humaine telle que nous la connaissons, on nous dit qu’il faudrait rester en dessous de… 2 °C.

Quand il s’agit de chercher les causes de l’émission trop importante de gaz à effets de serre, l’élevage est souvent montré du doigt et c’est d’ailleurs un des arguments de certains militants vegan. Le Monde, dans le cadre sa couverture de la COP 24, a interrogé cinq Français qui ont cessé de consommer des produits carnés pour préserver l’environnement. Mais comment diable, l’homme est-il devenu consommateur de viande ? C’est cette histoire explorée cette année par Jean-Jacques Hublin au Collège de France et que diffuse France Culture toute cette semaine (à podcaster).

Des grands singes chasseurs aux abattoirs, il s’est quand même passé une paire d’années, mais les préoccupations que nous avons connues en France autour des caméras dans les abattoirs ont glissé jusqu’en Espagne, pays où les industriels s’accrochent à l’obligation faite aux services vétérinaires d’être présents dans les établissements pour s’opposer, courtoisement, à cette solution. En France, deux interprofessions pressent le ministre de l’Agriculture de bien vérifier que les abattoirs signalés comme défaillants se sont depuis bien mis en conformités avec la loi. Oh wait ! Et si la viande de culture était la solution aux atteintes au bien-être animal et à la préservation de l’environnement ? En parlant de bétail, le week-end dernier, un collectif un peu taquin a couvert de paille le sol d’une rame de métro de la ligne 13 à Paris – souvent considérée comme la pire en service tant elle est surchargée – pour dénoncer les conditions de voyage des 600 000 personnes qui empruntent cette ligne chaque jour. Mais on ne sait pas si la paille a amélioré le bien-être des commuters !

(OK c’est la ligne 6 mais j’ai pas trouvé de GIF de la 13.)

Toujours en Espagne, le monde agricole essaye de se projeter dans la nouvelle PAC et a précisé ses demandes, nous dirons plutôt ses vœux. En plus de financements suffisants, les agriculteurs espagnols réclament des moyens de gestion des marchés pour limiter la volatilité des prix, les guerres commerciales, mais aussi des outils pour lutter contre les effets indésirables du réchauffement climatique… En France, le gouvernement a fini par publier, sous la pression du monde agricole, les décrets qui permettent aux dispositions de la loi #Egalim concernant les ventes à perte d’entrer en vigueur mais, aux États-Unis, le constat est fait des difficultés actuelles et à venir de la grande distribution et de grandes marques qui se font tailler des croupières par des opérateurs plus modestes qu’eux

Puis que c’est le week-end, réjouissons-nous des progrès de la science qui nous annonce, bientôt, des vins de synthèse. Rien de tel que des bouquets d’arômes chimiques pour accompagner un filet de poulet « made in Petri » accompagné d’une poêlée de MON801 ?

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