Vous vous souvenez du Cause plus Les échos - #29-2018 - Revue SESAME

Les échos & le fil Les échos de Sesame

Published on 28 septembre 2018 |

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Les échos – #29-2018

Vous vous souvenez du Cause plus fort je ne t’écoute pas ? La partie continue avec l’annonce, la semaine passée, que les bouchers de la métropole lilloise allaient installer des vigiles devant leurs échoppes. Pour se protéger des actions du mouvement gan, on se souvient, peut-être que des tags avaient été apposés sur la devanture de l’une d’entre elles au printemps dernier. Cette escalade, justifiée par les bouchers du nord qui ont comptabilisé 16 actes de vandalisme contre leurs magasins, est désapprouvée par le principal responsable syndical du métier. Jean-François Guihard a appelé à cesser la surenchère et a rappelé que les boucheries parisiennes ne seraient pas protégées contre la marche végan organisée le week-end dernier dans la capitale.

On ne sait si les actions revendicatives des végans feront baisser la consommation de viande, mais la création de taxe s’est souvent révélée pratique pour modifier les habitudes. Toucher au porte-monnaie, ultime coercition de nos temps modernes. Sam Pugh propose ainsi, dans The New Statesman, la création d’une taxe sur la viande, comme il en existe une sur le tabac, l’alcool ou même le sucre explique-t-il, la taxe ayant dans ce dernier cas joué le rôle de levier pour faire baisser les taux de sucres contenus dans les boissons notamment. Il insiste en expliquant que les populations sont aujourd’hui prêtes à ce genre de mécanismes puisque 80 % de la population anglaise se déclare en faveur des taxes sur le sucre. Voilà qui pourrait aider, selon lui, à améliorer la santé des hommes et de l’environnement.

Toujours chez nos (futurs-ex) amis anglais, la plateforme Instagram est aujourd’hui, a remarqué l’Agriculture and Horticulture Development Board, le principal vecteur de l’idéologie végan. Mais l’organisation précise bien que ce n’est certainement pas qu’un effet de mode dans la mesure où, aujourd’hui, 71 % des consommateurs considèrent que les protéines issues du monde végétal sont plus saines que celles provenant du règne animal. Voilà qui annonce, sinon l’avènement du véganisme au moins de belles heures pour le flexitarisme, et ce alors que Food navigator nous annonce que les fabricants de fromage végan ont surmonté l’écueil du goût et qu’aux États-Unis, le marché des aliments à base de végétaux a progressé de 17 % ces douze derniers mois et atteint un chiffre d’affaire de  3,7 milliards de dollars. (À propos, pour la viande du culture dont nous avons parlé voici 15 jours, un podcast intéressant signalé par un lecteur attentif)

Le vieux monde, celui de la viande, bouge cependant encore. Aux États-Unis toujours, les producteurs de bisons sont excédés et ont entrepris une bagarre juridique pour faire respecter leur appellation face aux contrefaçons. Une démarche que ne renierait pas le chef Thierry Marx qui, après les États généraux de l’alimentation, réaffirme que la qualité est l’avenir de l’agriculture. Mais l’avenir de la gastronomie, on s’en préoccupe ? Le M.I.T (Massachussetts Institute of Technology) oui ! Quatre de ses étudiants et un chef se sont associés pour créer le premier restaurant robotisé, qui prépare et sert les plats à la place des humains. #démo

Les robots, nos (futur-ex) amis anglais les attendent aussi, eux qui ne savent comment va se terminer le Brexit, à quelques jours de la fin, théorique de la négociation. Et voient venir à eux le spectre, passé la sortie de l’UE, de voir fondre la main-d’œuvre comme de la gelée au soleil ! Ah oui, on a aussi appris que le voyage du ministre de la transition écologique pour annoncer la réintroduction de l’ours en Béarn avait coûté un million d’euros donc, si l’état du monde vous désespère  vous pouvez vous resservir un hot-dog vegan préparé par un robot et arrosé d’un succulent « mayochup » qui viendra éclairer les intéressantes analyses de Georges Monbiot dans le Guardian, qui fouille pour extraire les racines de l’explosion de l’obésité dans le monde. Après tout ça, vous  reprendrez  bien un peu de foie gras d’Inspecteur Cluzo ?


Ah oui, j’ai oublié la loi #Egalim. Bon ce sera au menu de la semaine prochaine.




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