Publié le 12 janvier 2018 |
0Les échos #1-2018
Revue de presse des sujets qui nous ont occupés ces derniers mois, droits de suite, information pour continuer de réfléchir ou infos qui ont suscité notre curiosité, tout est là !
Notre dossier sur la viande et sa consommation a fait couler beaucoup d’encre électronique ! Vous avez été nombreux à réagir. La question de l’abattage rituel [nous en parlions ici avec Jean-Pierre Kieffer] revient régulièrement à la Une de l’actualité en Europe. Ainsi, au Royaume-Uni, le comté de Lancashire a banni la consommation de viande d’animaux abattus rituellement et sans étourdissement dans les 27 cantines scolaires qu’elle compte. C’est le Telegraph qui raconte cette histoire en précisant que 80 % de la viande halal consommée en Grande-Bretagne provenait d’animaux préalablement étourdis. En Belgique, la commune de Saint-Josse dans la région de Bruxelles a engagé une étude pour la construction d’un abattoir rituel. Ce serait une première pour la capitale belge mais le débat est loin d’être apaisé chez nos voisins. Les organisations religieuses musulmanes et juives ont en effet attaqué en justice les décrets wallon et flamand du printemps dernier qui interdisent l’abattage sans étourdissement préalable.
Vous avez dit perturbateur ?
Le mois de décembre a été riche en actualité autour des perturbateurs endocriniens [notre dossier] avec la décision, fort attendue de l’Union européenne autour d’une définition commune. Pendant ce temps Paris annonçait vouloir devenir une ville sans perturbateurs. Barbara Demeneix était l’invitée de France Culture en décembre également pour répondre aux questions de René Frydman dans l’émission « Matière à penser » quant aux liens entre perturbateurs et les troubles du cerveaux.
Depuis, on a appris qu’un médicament anti-inflammatoire bien connu et très répandu était probablement porteur de ces perturbateurs selon une étude publiée par la revue américaine PNAS.
Du blé dur sous le cagnard
Enfin, au cœur de notre supposée modernité ? Tout porte à croire que plus une société produit de surplus, plus elle est inégalitaire, raconte le Guardian sur la base d’une étude récente portant sur 63 sociétés néolithiques ayant existé entre – 9000 et 1500 avant J.-C. Pendant ce temps, en Afrique de l’Ouest, de nouvelles perspectives se font jour. 30 quintaux/hectares en 90 jours pour du blé dur sous des températures de 35 à 40° C au Sénégal. C’est aujourd’hui possible grâce au chercheur italien Filipo Bassi et son équipe d’ICARDA-CGIAR. Les variétés mises au point pourraient s’intercaler entre deux cultures de riz.