Sciences et société, alimentation, mondes agricoles et environnement


Les échos & le fil La forêt gagne et perd à la fois. © archives Yann Kerveno

Publié le 17 octobre 2025 |

0

#pesticides #loup #forêt – Les échos #27-2025

Un nouveau genre de pesticide, des loups, de la forêt à qui veux-tu en voilà et la castration du maïs qui n’est plus un simple job d’été. Ce sont les échos de ce vendredi 17 octobre 2025.

Photographie : La forêt gagne et perd à la fois. © archives Yann Kerveno

LA LUTTE CONTRE LES LOUPS peut-elle changer de nature grâce à la technologie ? Il existe une piste déployée actuellement pour protéger les troupeaux des attaques des loups alors que leur population progresse. Si la présence humaine ou les chiens de protection restent les moyens défensifs les plus efficaces, ils pourraient bientôt être secondés par des drones auxquels les loups ne semblent pas s’habituer contrairement à d’autres dispositifs mis en œuvre partout dans le monde. Et ce parce qu’ils semblent même associer, une fois qu’ils le reconnaissent, le bruit des hélices à la présence humaine, le plu sûr moyen de les faire fuir. L’intelligence artificielle pourrait aussi avoir son mot à dire : une entreprise suédoise a développé un outil capable de reconnaître et de repousser les loups en approche des troupeaux qui peut déterminer par apprentissage la méthode la plus efficace… Canis lupus, en tout cas, est devenu dans nos contrées une question fort politique dans le sens où il vient bousculer le rapport des habitants avec leur territoire… L’actualité nous le rappelle presque chaque semaine.

LE TRAVAIL DES ENFANTS fait aux États-Unis, et même avant le retour de Donald Trump, lui aussi, un come-back remarqué. C’est ce que raconte Jake Zajkowski dans un long papier, en s’appuyant sur une vieille tradition employeuse d’enfants : la castration du maïs. Un job d’été qui devient plus que le simple moyen de se faire un peu d’argent de poche. 90 % des mineurs qui travaillent dans l’agriculture sont des personnes de couleur, et 83 % d’entre eux d’origine hispanique. De quoi décomplexer certains États comme l’Iowa qui vient d’autoriser les jeunes, à partir de 14 ans, à travailler, sous certaines conditions, dans les abattoirs.

LA FORET CONTINUE DE COLONISER chez nous les espaces délaissés par l’agriculture. À raison de 90 000 hectares par an (soit la surface de 720 000 piscines olympiques ou 128 000 terrains de football). Elle couvre aujourd’hui 17,6 millions d’hectares (on vous laisse faire les calculs pour les correspondances), soit « près d’un tiers du territoire » relève l’IGN dans son dernier inventaire forestier. Et la progression n’a jamais été aussi rapide. En 10 ans, elle a gagné 900 000 hectares quand elle avalait 50 000 hectares « seulement » au siècle dernier. Mais s’il y a de quoi se réjouir pour les amateurs de balades sous les arbres, la médaille a un revers : la mortalité des arbres a doublé en 10 ans, 16,7 millions de mètres cubes par an entre 2015 et 2023 soit 125 % de plus que la décennie précédente. Une mortalité très significative dans l’est de la France, notamment dans le Jura et les Vosges.

LE DORYPHORE, autre sujet de préoccupation. La bestiole, originaire d’Amérique du Nord, a été un des moteurs de la recherche autour des insecticides depuis les années 1930 mais a développé, en cent ans, des résistances à la quasi-totalité des substances actives disponibles. Dont les néonicotinoïdes. Les producteurs de patate américains peuvent toutefois compter cette année avec un produit nouveau, non seulement par sa composition mais aussi par son mode de fonctionnement, l’interférence ARN. Qui va cibler un gène spécifique à cette famille de ravageurs et augure peut-être d’une nouvelle ère, celle de la lutte antiparasitaire à base d’ARN…

Tags: , , , ,




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut ↑