Sciences et société, alimentation, mondes agricoles et environnement


Bruits de fond

Publié le 26 juin 2017 |

0

#Paysans


Leur acte de décès a été officiellement publié en 1967 (La fin des paysans, Henry Mendras). Mais il faut croire que l’espèce est du genre coriace, puisque chaque année, un nouveau livre célèbre leur disparition (en noir et blanc, c’est davantage vendeur). Le dernier du genre, co-signé par deux sociologues officiant à l’INRA et à l’université de Caen (Le sacrifice des paysans, Pierre Bitoun et Yves Dupont, L’Echappée), est plutôt écrit en noir et rouge. Mais on trouve aussi ces « néo-paysans », décrits à l’encre verte (Gaspard d’Allens et Lucille Leclair, Reporterre). C’est à croire qu’entre les « ploucs » de jadis et les néo-babas bobos, il ne reste plus de place éditoriale pour l’agriculteur d’aujourd’hui. Sauf parfois dans la presse. Une cinquantaine de producteurs de l’Est de la France ont ainsi recueilli les honneurs des gazettes et des réseaux sociaux pour avoir racheté collectivement un supermarché Lidl, promptement rebaptisé « Coeur Paysan ». La race est morte, mais le label est sauf !




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut ↑