Publié le 10 novembre 2023 |
0Les échos #34-2023
Ça bouge autour du Nutri-Score dont les critères seront durcis en janvier 2024, on vous parle aussi de #cochon baladeur, de #poulets #ogm, des coûts cachés de notre #alimentation et de #gaspillage avec la révision de la directive européenne traitant du sujet. Vous ne gaspillerez pas votre temps en plongeant votre nez dans ces échos du vendredi 10 novembre 2023 et vous verrez qu’ils sauront vous surprendre !
Le revoilà, le Nutri-Score !
On sait une partie des industries agroalimentaires et de ses filières opposées à son application mais la perspective de l’entrée en vigueur de critères renforcés au premier janvier prochain semble avoir vocation à grossir les rangs. Ainsi la marque Bjorg a été pointée du doigt par UFC-Que Choisir qui a révélé que la fameuse étiquette ne figurait plus sur ses emballages… Et l’association de consommateurs a peut-être trouvé l’explication à ce retrait : les nouveaux critères, qui sanctionnent plus durement la présence de sucre et de sel, auraient provoqué une sévère relégation, la moitié des biscuits de la marque récoltant un E, la plus mauvaise note et un tiers des boissons glissant du haut du panier vers le bas du tableau. Au grand dam de serge hercberg (dont les travaux, avec son équipe, ont permis de créer le Nutri-Score) qui dénonce « une attitude malhonnête vis à vis des consommateurs. »
Coûts cachés de notre alimentation
Fort à propos, et pour rester dans le thème, la FAO a publié la semaine passée une nouvelle évaluation des coûts cachés de notre alimentation. L’étude montre que 70 % des coûts cachés (évalués à rien de moins que 10 % du PIB mondial) sont issus des pays à revenus élevés ou intermédiaires et liés à des « régimes alimentaires malsains, riches en aliments ultra-transformés, en graisses et en sucres, conduisant à l’obésité et aux maladies non transmissibles, et entraînant des pertes de productivité du travail. » 20 autres % sont imputables à l’environnement (GES, azote, changement d’affectation des terres) et l’étude note que les pays à faibles revenus sont proportionnellement plus touchés, ces coûts pesant un quart de leur PIB contre 12 % dans les pays à revenus intermédiaires et 8 % dans les pays à revenus élevés.
De quoi, là encore, fort à propos, rendre pertinente, s’il le fallait, une proposition de la Commission européenne de mettre à jour la directive relative aux déchets qui date de 2008, pour réduire de 10 % les déchets issus de la fabrication des aliments et de 30 % ceux de la restauration et des ménages. Si la mesure s’est attirée un certain consensus, elle ne va pas assez loin pour Marc Fesneau qui souhaite que la production primaire soit inclue dans la directive, c’est à dire qu’on agisse aussi sur le gaspillage au stade de la production agricole où 15 % de la production mondiale se perd avant d’atteindre les marchés.
Du côté des animaux
Sachez que les pigeons seraient moins bêtes qu’ils en ont l’air et sont capables d’apprendre pour résoudre des problèmes selon une nouvelle étude réalisée aux États-Unis. On ne sait rien en revanche du degré d’intelligence des poulets mais des chercheurs ont réussi à isoler un gène qui empêche le développement du virus de la grippe aviaire dans leur organisme. De quoi ouvrir la porte aux poulets OGM ? Et se passer à terme de la vaccination alors qu’ici les seringues tournent à plein régime dans les élevages de canards ? À Aurora dans le Colorado, c’est Fred, un porc de bonne taille qui a semé la panique pendant plusieurs jours avant d’être capturé et conduit dans un refuge pour animaux où, personne, pour l’heure, ne l’a réclamé ! Sinon, cela vous enchantera sûrement, sachez que si nous avons deux narines, ce n’est pas pour faire joli (concept qui en soi se discute) mais bien pour sentir en stéréo !
Photo d’illutrastion : © archives Yann Kerveno