Publié le 19 septembre 2024 |

Les échos #25-2024

Une histoire d’amour qui finit mal à cause du destin, un coup de pelle providentiel, des vaches vénères qui jouent du sabot mieux que des cornes (qu’elles n’ont pas), l’invisibilisation du tire-bouchon, des doutes pour les céréales demain et d’autres échos du monde comme il va. Les échos de Sesame du 19 septembre 2024.

Visuel : La vache ! © archives Yann Kerveno

Vaches folles

Il y a ce papier bizarre entre tous, enfin presque, dans le Guardian, qui nous explique qu’au Royaume-Uni, les vaches tuent plus que les chiens. Le reportage rend compte de plusieurs accidents impliquant des promeneurs empruntant, souvent avec leur chien, des sentiers traversant les champs. À se demander si les vaches anglaises ne sont pas toujours un peu folles non ?

Plus sérieusement, le point de tension est sensible, les panneaux de mise en garde apposés par les éleveurs arrachés, les itinéraires de contournement proposés méprisés au motif que le sentier est le sentier. Un groupe de pression des victimes d’accidents estime que le bétail doit aujourd’hui être tenu à l’écart des sentiers de promenade. Ne manque plus que le loup pour corser l’affaire ! D’ailleurs c’est à se demander ce qui ne va pas dans les entrailles de la perfide Albion.

Plus soif

Le Guardian toujours dresse le portrait d’une espèce en voie de disparition : le tire-bouchon. Selon les chiffres rapportés par le quotidien, seuls 27 % des 18-24 ans en possèdent un quand 81 % des plus de 65 ans en sont équipés. Les raisons de cette disparition annoncée ? Le dédain croissant des plus jeunes pour l’alcool, dont le vin en particulier et le déploiement des bouchons à vis.

Céréales : le pire est à venir ?

La mauvaise récolte de céréales d’hiver en France et en Europe a fait les gros titres mais le pire est peut-être à venir. C’est en tout cas la crainte qui anime les analystes pour la campagne 2024-2025. Car si c’est l’eau qui a plombé les résultats de cet été, la sécheresse qui règne actuellement dans l’ouest de la Russie et en Ukraine pourrait venir contrarier grandement les semis de la prochaine campagne. La pression est notamment sur les colzas en Ukraine où la période de semis touche à sa fin mais aussi sur la capacité des agriculteurs des deux pays à trouver la main-d’œuvre nécessaire à cause de la mobilisation des forces vives des deux pays sur le front. Signalons d’ailleurs que l’Ukraine est aussi aux prises avec la peste porcine africaine, 58 cas détectés depuis le début de l’année, 18 chez des cochons de basse-cour et 13 dans des élevages.

Aux États-Unis, le sénateur de l’Arkansas John Boozman (GOP) appelle le gouvernement à compléter les revenus des agriculteurs confrontés à la baisse des marchés de matières premières agricoles. « Même avec des rendements records, ils n’atteignent pas le seuil de rentabilité » a-t-il justifié alors que le secteur est entré dans une phase de récession pour une durée « indéfinie » selon les économistes. L’occasion d’ouvrir un nouveau front politique dans les débats autour du Farm Bill toujours pas voté…

Sachez aussi que le marché des robots de récolte pourrait atteindre 5 milliards de dollars d’ici 2028. Enfin, si vous deviez lire une histoire cette semaine, plongez donc dans celle-ci, l’histoire d’Elaine et Thomas qui traverse le siècle et les continents avec pour, nœud gordien, un bracelet, une promesse d’amour et un coup de pelle du hasard. Ou celle-ci, magnifiquement illustrée sur la renaissance épisodique d’une rivière à sec en Australie.