Sciences et société, alimentation, mondes agricoles et environnement


Les échos & le fil © archives Yann Kerveno

Publié le 12 septembre 2025 |

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Les échos #23-2025

Cette semaine les échos vous expliquent qu’on peut faire du paracétamol avec de l’e-coli modifié génétiquement, qu’on peut se laisser pourrir à l’air libre et que la chaleur a à voir avec l’alcool ou la cigarette. Comme d’habitude, il y en a pour tous les goûts, même pour les plus étranges dans ces échos du vendredi 12 septembre 2025 !

Photographie : © archives Yann Kerveno

Si vous aviez manqué l’information avant l’été, voilà de quoi vous étonner. Pour le moins. Des chercheurs ont annoncé avoir trouvé le moyen de produire du paracétamol à partir de bouteilles en plastique… Et par quelle diablerie ? Vous n’allez pas le croire, par l’action d’une bactérie bien connue et raisonnablement pénible, Escherichia coli, passée à la moulinette de la manipulation génétique. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont « augmenté » E-coli de deux gènes provenant l’un d’un champignon, l’autre d’une bactérie commune du sol. Avec un rendement de 92 %. Vous avez dit manipulé ? Pas si sûr ! La Nouvelle-Zélande vient d’adopter une position audacieuse en décidant de ne pas étiqueter OGM les produits dont le gène a été modifié mais sans adjonction d’un gène appartenant à une autre espèce ou genre. La ministre de l’agriculture du pays, qui signale que le clivage est encore fort, entre les consommateurs dont une frange reste très opposée et le secteur de l’alimentation, plutôt pour. « Rien n’empêche les producteurs qui n’utilisent pas de nouvelles technologies de sélection de le mentionner sur l’étiquette » précise-t-elle, renvoyant la décision aux consommateurs, qui n’auraient « qu’à choisir des aliments qui ne contiennent pas de modification comme les produits bios, si la bio refuse cet usage. » De quoi agacer les anti-ogm dans le pays qui réfutent l’argument de la liberté, y opposant celui du pouvoir d’achat, « tout le monde ne peut pas manger bio tous les jours », et estiment que si les producteurs ne le font pas, la responsabilité d’étiqueter OGM reviendra alors à la distribution. Un dossier à suivre alors que l’Europe n’a toujours pas mené à son terme sa réflexion sur le sujet.

On sort à peine de l’été météo que tombent les listes de records enregistrés cette année. On connaît l’impact des coups de chaud et de la sécheresse sur la végétation ou le genre animal (humain compris, notamment pour les plus faibles d’entre eux), mais il semble que chacun d’entre nous paye à chaque fois un tribut à l’affolement des thermomètres. Au moins si l’on en croit les résultats d’une vaste étude toute récente menée à Taïwan. Les chercheurs ont pu mesurer que les coups de chaud les plus intenses nous font vieillir plus vite comme lorsque nous fumons ou buvons de l’alcool. Pour 1,3° supplémentaire, les personnes exposées voient leur horloge biologique avancer de 0,023 à 0,031 année. Et ce sont, toujours selon les conclusions de l’étude, les travailleurs manuels et les personnes vivant en milieu rural qui sont les plus exposées…

Pour détendre l’ambiance, ou pas, en soufflant le froid sur le chaud : d’autres chercheurs estiment que des microbes piégés dans le permafrost sibérien pourraient avoir survécu plus de 100 000 ans. Et puisque l’époque est à se faire peur, que c’est bientôt Halloween dans les magasins, que diriez-vous de changer de métier pour vivre justement comme dans un film d’horreur ? C’est l’histoire un poil sordide mais vraie que compte Wired à propos des « bodys farms » où l’on laisse, pour la science, des corps humains se décomposer à même le sol, tout de même entourés d’un dispositif propre, c’est le moins, à éloigner la plupart des charognards. Histoire de former notamment les enquêteurs aux subtilités de la décomposition des corps… Bonne frayeur !

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