Les échos #22-2025
Des médocs pour maigrir qui ne font pas l’unanimité aux Etats-Unis, un nouveau variant du Covid 19, le Stratus, qui explose en Californie et un possible changement de statut du silure en France pour en limiter ses dégâts… Les échos du vendredi 5 septembre 2025.
Visuel : © Yann Kerveno
Et si les médocs n’étaient pas la solution ? C’est en tout cas ce que plaident, aux États-Unis, les associations de défense des personnes en surpoids face au phénomène Ozempic et aux autres médicaments du genre GPL-1, une molécule antidiabète, utilisés pour faire maigrir. Pour les associations, l’existence de ce médicament stigmatise les obèses qui ne veulent pas le prendre. Un refus les rendant alors directement responsables, aux yeux de la société, de leur état. De quoi irriter le monde médical qui, de son côté, voit dans cette aubaine le moyen de limiter grandement les pathologies connexes et d’améliorer assez rapidement la santé des personnes concernées. « L’arrivée et l’omniprésence des médicaments GLP-1 marquent peut-être un tournant dans le traitement de l’obésité, mais elles ont également creusé un fossé entre les militants, les universitaires et une grande partie du reste du monde, y compris les médecins spécialistes. Les uns pensent que ces médicaments peuvent aider les gens à vaincre l’obésité, les autres veulent que l’on cesse de se concentrer sur la transformation de leur corps pour les aider à mieux vivre avec » lit-on dans le Wall Street journal dans un papier passionnant… Vivre avec pour ne pas se plier à l’injonction de maigreur ? Au cours des 60 dernières années, le taux d’obésité a triplé aux États-Unis et coûte 173 milliards de dollars au système de santé américain.
Restons dans cette sphère médicale pour (re)parler du Covid 19 et de son nouvel avatar, le variant Stratus qui se répand comme une traînée de poudre en Californie depuis cet été. Fin août, il représentait plus des trois-quarts des cas enregistrés à San Francisco, Sacramento et San José mais se répand aussi ailleurs. Il pourrait être issu d’une recombinaison d’anciennes lignées du variant Omicron avec une capacité de propagation plus grande et plus de facilité à contourner les barrières immunitaires… L’Organisation mondiale de la santé l’a à l’œil mais plus parce qu’il est nouveau que pour la gravité des affections qu’il provoque.
Si vous avez tâté du goujon pendant l’été au bord des cours d’eau, vous avez peut-être aussi râlé contre la gloutonnerie du silure, ce potentiel géant des cours d’eau douce à l’appétit ogresque. Compte tenu de son déploiement dans les fleuves et rivières français et des prélèvements qu’il impose au milieu, le ministère de l’agriculture s’interroge sur l’opportunité de changer le statut du poisson pour le faire entrer dans la catégorie « espèce susceptible de causer des déséquilibres biologiques » et « exotiques envahissants ». Un changement qui interdirait la pratique du « no-kill » (remise à l’eau du poisson capturé) sur cette espèce pour en limiter la prolifération. Restons dans la catégorie des monstres et filons en Chine où le fameux barrage des Trois Gorges rendra bientôt, sinon gorge, du moins son titre de plus grand barrage du monde. Celui de Motuo, au pied de la chaîne himalayenne, et plus exactement sur le Brahmapoutre qui traverse le Tibet et l’Inde, aura une capacité de production électrique trois fois supérieure à celle de son aîné. De quoi inquiéter l’Inde qui craint la mainmise chinoise sur une ressource essentielle.