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Les échos & le fil Les feedlots de l'Iowa seront-ils satisfaits ? © archives yann kerveno 1999

Publié le 24 octobre 2025 |

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#hybride #serres #moustiques Les échos #28-2025

Peut-on produire tous les légumes dont a besoin la population chinoise sous serre ? Les prix de la viande vont-il baisser aux États-Unis ? Les aliments de demain seront-ils des hybrides des différentes technos développées depuis vingt ans ? Ce sont les échos de Sesame du vendredi 24 octobre 2025.

Photographie : Les feedlots de l’Iowa seront-ils satisfaits ? © archives yann kerveno 1999

Vous savez, vous, fidèles lecteurs de Sesame et de ses échos que le monde du « Plant Based food », ces aliments destinés à remplacer les protéines animales dans nos assiettes, connaît d’importants retards (revers ?) industriels. Et voilà une tendance nouvelle qui émerge ces derniers mois, celle de l’hybridation des méthodes et des produits. Une étude toute récente, publiée dans Frontiers in Science, fait le tour de ces sources alternatives d’ingrédients à base de plantes, de mycélium, de viande cellulaire, de microbes ou d’insectes, mais aussi de leurs avantages et inconvénients, pour parler en connaissance de cause. On savait par ailleurs que la pollution affectait les insectes mais moins qu’elle déroutait les insectes pollinisateurs. En les empêchant de reconnaître les arômes et odeurs qui les guident habituellement vers les fleurs. S’il en est qui vont découvrir de nouveaux arômes, ce sont bien les moustiques, en l’occurrence des Cousins annelés, deux femelles et un mâle, dont la présence vient d’être détectée, pour la première fois, en Islande. Ils auraient pu gagner l’île par le biais d’un container, reste maintenant à savoir si le sang des Islandais sera à leur goût.

Nous n’en parlions pas plus tard que mercredi dans ces mêmes électroniques colonnes et la nouvelle est tombée hier jeudi. L’administration Trump a quadruplé les quotas de viande que les éleveurs argentins peuvent expédier vers les États-Unis, en les poussant à 80 000 tonnes. L’objectif est double pour Trump, faire baisser un peu le prix de la viande bovine aux États-Unis, la viande hachée a pris 48 % en quatre ans, le steak 40 %, quand le reste du panier alimentaire a augmenté de 24 %. La raison ? Simple offre qui ne suit pas la demande, les effectifs du troupeau de bovins est au plus bas (27 millions de têtes) ce qui ramène aux années soixante, à cause de la décapitalisation liée aux sécheresses. Et Trump, qui aime beaucoup les éleveurs, leur a expliqué qu’ils ne devaient pas prendre ombrage de cette décision, quand dans le même temps il a plombé la viande brésilienne d’une taxe de 50 %, mais qu’ils devraient aussi faire un effort pour baisser leurs prix. Pas sûr de la réception de l’argument !

Pas simple non plus la position des producteurs de céréales du Middle-West, vu que le fleuve Mississippi n’en fait, une fois encore et pour la quatrième année consécutive, qu’à sa tête et que la faiblesse de son débit pourrait venir contrarier la circulation des barges… Et puisqu’on parle de fleuve, jetez donc une oreille à ce numéro de Culture Monde consacré à la politique chinoise en matière de cours d’eau, qui ne coule pas sous les ponts sans arrière-pensée. Toujours en Chine on ne saura pas ce qui est passé par la tête de quatre chercheurs chinois qui ont fait tourner leur calculette pour déterminer s’il était possible, ou non, de concentrer l’ensemble de la production chinoise de légumes dans des serres alimentées par des énergies renouvelables. Et quel gain on pourrait en tirer pour l’environnement. De quoi rendre plus de 50 000 kilomètres carrés de terre en ne consommant que 5 % de l’énergie produite avec un hic : l’empreinte carbone de la construction des infrastructures qui doublerait les émissions de gaz à effet de serre par kilo de légume produit. L’étude est là.

Il a beaucoup été question de prison cette semaine, et certaines d’entre elles, aux États-Unis, se sont lancées dans les approvisionnements locaux pour nourrir leurs pensionnaires. Histoire de rompre avec les plats préparés industriels et avoir un impact non seulement sur les détenus mais aussi sur l’agriculture alentour. Chez nous, dans le Gers, c’est un Epahd qui s’est converti au local et au bio pour ses 50 repas quotidiens. Et chaque fois le saut qualitatif produit ses effets sur les convives.

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