[#Calamité #Chasse #Variole] Les échos #30-2025
Heureusement qu’Halloween est passé, qu’est ce que cela serait sinon ! Les échos du 9 novembre 2025.
Finalement, on va finir par croire que les sept plaies d’Égypte c’était de la rigolade. Et il n’y a qu’à s’intéresser aux choses agricoles et naturelles pour en avoir le cœur net. On a par exemple appris il y a quelques jours la découverte dans la forêt landaise, à Seignosse, du nématode du pin, nom commun de Bursaphelenchus xylophilus, un ravageur tellement gourmand qu’il affole le monde forestier. Et pour cause, il a détruit un tiers de la forêt de pins du Portugal depuis 1999. Plus terre à terre, si c’est possible, il faut aussi regarder du côté des fourmis dont une, Tapinoma magnum, espèce invasive, a le pouvoir de provoquer de sérieux dégâts dans les écosystèmes ou les champs. Ce n’est pas la première fourmi venue d’ailleurs à aimer nos terroirs mais celle-ci inquiète par la taille de ses colonies : elles peuvent s’étendre sur une vingtaine d’hectares. Autre calamité, qui affecte les animaux mais aussi potentiellement les humains (un cas détecté cet été aux États-Unis), la lucilie bouchère (Cochliomyia hominivorax), dite vulgairement « mouche à viande » continue de s’étendre et de se rapprocher de la frontière des États-Unis. Le Mexique se prépare à passer à l’attaque à l’aide de mouches stériles produites dans une usine qui doit être opérationnelle en juillet 2026. En attendant, pas question de reprendre le commerce d’animaux entre les deux pays.
Au Royaume-Uni, ce sont les cerfs qui entravent la lutte contre le changement climatique, enfin, indirectement, disons plutôt la régénération des forêts. Sans prédateur depuis la disparition des loups et autres lynx, ils font peser une menace réelle sur les arbres à cause de leur prolifération, ils seraient plus d’un million dans le pays. De quoi contraindre les gestionnaires d’espaces naturels à les chasser intensivement. Le loup justement, vient de se voir attribuer une responsabilité supplémentaire dans la Drôme, celle de faire glisser les sangliers en nombre dans des zones où ils étaient discrets. Restons donc un instant de plus dans le cochon, puisque tout y est bon, avec cette annonce qui fera peut-être date, de la mise au point de porc résistant à la peste porcine classique. Une résistance obtenue grâce à la technologie Crips-Cas9 et une modification ciblée du génome, « la substitution de l’acide aminé tryptophane 576 par l’alanine (W576A) dans des embryons de porc. » L’étude complète est là.
Autre sujet d’inquiétude sanitaire, heureusement plus modérée, la variole du singe (mpox) dont la présence d’un sous-variant, dit clade lb, autochtone (sans que les personnes atteintes aient voyagé dans un pays où le virus circule) est signalée dans quatre pays européens, Espagne, Italie, Pays-Bas et Portugal. Pour autant, le centre européen de contrôle et de prévention des maladies juge le risque de contracter la maladie « bas pour la population générale. » Et pour finir, voici que les chercheurs se demandent, à nouveau, s’il ne faudrait pas ajouter une catégorie 6 à l’échelle Saffir-Simpson puisque cinq ouragans survenus depuis 2013 ont vu la force de leurs vents largement dépasser le maximum de cette classification, soit 252 km/h. Dernier en date, Melissa a généré des vents de 295 km/h en moyenne et jusqu’à 360 km/h en rafales. Heureusement qu’Halloween est passé !
