Les échos & le fil Les échos de Sesame

Published on 10 mars 2023 |

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Les échos #9-2023

Chaud. En Inde, la chaleur fait craindre pour les rendements de blé de la prochaine moisson. Les thermomètres ont en effet atteint 39° dans certaines régions du nord du pays la semaine passée, soit neuf degrés de plus que la normale. Au point que le gouvernement a créé une commission pour suivre le dossier, même si un rafraîchissement était annoncé pour la mi-mars. Discrètement mais sûrement, l’Inde se prépare par ailleurs à assumer un rôle majeur sur les marchés agricoles mondiaux, comme le rapporte le site Krishak Jagat en rendant compte d’un séminaire gouvernemental tenu par le premier ministre sur le sujet. On y apprend que le gouvernement indien a modifié ses lois, en particulier fiscales, pour aider au développement des coopératives de petits producteurs, que le budget de l’État consacré à l’agriculture avait très fortement progressé et que le pays compte aujourd’hui 3 000 start-up dans le secteur de l’agro-tech

Fourreau. Puis qu’on parle techno, glissons un peu plus loin vers les antipodes jusqu’en Australie où les chercheurs tablent sur la voie variétale pour permettre aux producteurs de blé de s’affranchir, en petite partie, du changement climatique. Et ils misent sur des variétés à coléoptile (le fourreau initial de la plante) plus long que ceux des variétés actuellement utilisées…12 millions de dollars australiens sont consacrés à ce programme de recherche dans les tuyaux depuis un bon moment. Non loin de là, enfin, tout est relatif, on est en Australie, d’autres investissent en force dans la mangue.


On se détend. Tandis que l’inflation occupe une place importante dans les préoccupations de nos pays occidentaux, l’indice de la FAO, lui, continue de se détendre. Au mois de février, il s’est établi à 129,8 points, en léger repli pour le 11e mois consécutif. Il est maintenant sous le niveau de l’année 2022 lors de laquelle il avait culminé à près de 160. Si le prix des céréales s’est un peu raffermi, ceux des huiles végétales, des produits laitiers ont nettement reculé avec des indices perdant respectivement 3,2 et 2,7 %. La baisse de l’indice global aurait pu être plus importante si le prix du sucre n’avait pas flambé en février, +6,9 % atteignant son plus haut depuis février 2017.

Engrais. Une équipe de chercheurs a eu la curiosité de tenter de calculer la totalité des émissions de gaz à effets de serre des engrais utilisés en culture. Des approches parcellaires avaient été initiées mais personne n’avait pensé à se pencher là-dessus globalement. Que ressort-il de cette étude ? Que les deux-tiers des émissions se produisent quand les engrais sont au champ, par la non utilisation par les plantes d’une part importante de ce qui est apporté, et le dernier tiers lors de leur fabrication. Cette approche ouvre des pistes importantes, comme celle relevée par le magazine Anthropocène : l’augmentation de l’efficacité des engrais, une meilleure utilisation par les plantes donc, qui, passant de 42 à 67 % pourrait réduire la demande et l’utilisation d’engrais de synthèse de moitié d’ici 2050. Ça mérite qu’on s’y penche, l’étude complète est là !




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