Publié le 16 mars 2018 |
0Les échos #10-2018
L’actualité bruisse ces dernières semaines de l’hypothétique fin des Big Four qui font le marché mondial sur le marché des commodities agricoles. Envie d’en savoir plus ? France Culture a consacré une chronique au sujet.
Mais surtout le Wall Street Journal révélait la semaine dernière que les discussions entre deux des membres de ce cartel omnipotent, ADM et Bunge, étaient au point mort. La fusion envisagée des deux entreprises, sur leur périmètre actuel, risquant fort de les placer sous le coup des lois antitrust américaines. Pour ADM, le gros de l’histoire, l’absorption de Bunge offrirait un sourcing plus étendu en Amérique du sud et au… soja. Concentration quand tu nous tiens ! De quoi peut-être déprimer un peu plus Jacques Berthomeau qui dresse sur son blog un constat fort dépité sur l’agriculture française et sa gloire oubliée, au terme du salon de l’agriculture.
Nervous breakdown
L’État mis en défaut par la justice c’est relativement rare, mais ça arrive. C’était la semaine passée à propos de l’ours alors qu’un tribunal toulousain a condamné la France pour n’avoir pas assez protégé la population d’ursidés des Pyrénées. De quoi raviver un peu plus les tensions entre pro-vie sauvage et reste du monde. À propos de tensions, la grande distribution en est fort parcourue ces dernières semaines. On a déjà évoqué la « sortie » du ministre de l’Economie reprochant aux distributeurs de ne pas jouer le jeu de la bonne moralité du commerce (Les échos de la semaine passée).
Mais pour bien comprendre l’enjeu, il faut voir ce qui porte les distributeurs au bord du nervous breakdown : la pression que leur met l’obsolescence programmée de leur modèle et l’appétit des géants du commerce on-line, comme nous le raconte Capital. On sait aujourd’hui que c’est bien dans le dernier kilomètre que se jouera une grande partie de l’avenir du commerce alimentaire.
L’enjeu est colossal, l’alimentaire reste une valeur sûre de la distribution française. Imaginez donc, les Français ont été déclarés champions du monde de la table ! Nous y passons en effet plus de deux heures par jour, loin devant l’Italie, la Grèce et l’Espagne. N’est pas latin qui veut !
Avec en bon dernier de ce classement, les USA, une fois n’est pas coutume, 1 heure et une minute passée à table par jour seulement.
L’enquête ne dit pas combien nous passons de temps autour de la nappe à carreaux lorsque nous allons en pique-nique. Mais puisque le printemps finira bien par arriver (enfin, pas ce week-end on est d’accord), Winetracker nous offre LA solution pour pouvoir boire un verre de bon vin – avec toute la modération requise – au cours de votre prochaine sortie ! Mesdames, Messieurs, sous vos applaudissement le Pointer Wine Glass !