Published on 2 mars 2018 |
0Les échos #8-2018
En cette semaine de salon de l’agriculture, les médias nationaux profitent de la proximité géographique du monde agricole pour se pencher, comme tous les ans à la même époque, sur le secteur. Europe 1 a tenté de dresser un bilan de la filière lait un an après la grande crise qui a frappé le secteur. La tenue du salon est aussi souvent le moment choisi par les associations pour faire entendre leur voix, cela semble être le choix de l’ONG Générations futures qui a réussi à faire grand bruit d’une étude qui n’apprend rien, ou pas grand chose. En faisant semblant de révéler, un peu sur le mode « on nous cache tout on nous dit rien » qu’il subsistait des traces de pesticides (certes mais lesquels ?) dans la majorité des fruits, mais aussi des légumes, l’association agite ainsi le chiffon rouge. En ne semblant pas faire trop d’efforts pour préciser que dans leur grandes majorité, les « traces de résidus quantifiables » qu’elle dénonce sont sous les seuils limites de résidus fixés par la loi comme le rappelle Hervé This.
Lisons jusqu’au bout : ce sont des traces… et seulement 3 pour cent des lots ont des quantités supérieures aux seuils légaux… pour lesquels on a déjà un énorme facteur de sécurité. Ne faisons pas le tam tam des marchands de cauchemar. Leb’s unsri scheeni Landla https://t.co/7xqIPg9kUJ
— Herve This (@Herve_This) February 20, 2018
LA FNSEA a d’ailleurs profité de l’ouverture du salon de l’agriculture pour présenter ses 250 pistes de solutions pour réduire l’emploi des produits phytos dans les cultures. Daniel Perron se demande, pour sa part, quand le salon de l’agriculture sera consacré au bien-être animal dans un point de vue relayé par Huffington post pendant que Guillaume Garot, ancien ministre, regrette le manque d’ambition du projet de loi alimentation sur Public Senat. Le reste est au bout du hashtag #sia2018 https://twitter.com/hashtag/SIA2018
Neige en hiver, huile d’olive en été.
Une partie de la France étant encore en vacances ou sous la neige, on a le droit de rêver à l’été. Quoi de mieux que l’huile d’olive pour se projeter au temps des cigales ? Efeagro raconte que, en Espagne, la culture « super intensive » des oliviers a permis de faire exploser les rendements, 2,4 tonnes d’huile à l’hectare contre 530 kg dans le système usuel. Voilà une technique qui n’arrangera peut-être pas les affaires du marché de l’huile d’olive qui, après avoir connu des hauts historiques, est aujourd’hui orienté à la baisse depuis six mois, comme l’explique le Diario Jaén. Et ce, curieusement, alors que la production de la campagne en cours est annoncé en repli de 4 % en Espagne. En Argentine, les producteurs d’olives ont, eux, demandé que l’huile d’olive soit exclue des négociations commerciales en cours entre le Mercosur et l’Union européenne. Au prétexte qu’ils ne « pourront jamais concurrencer les producteurs européens très fortement subventionnés. » Si vous avez envie de peaufiner votre culture oléicole, France Culture a diffusé récemment le cours de l’archéologue Jean-Pierre Brun, professeur au Collège de France, « Technique et économie de l’huile d’olive dans la Méditerranée antique ». Dix heures pour tout savoir et pouvoir la ramener en préparant sa salade !
Toutes les émissions au bout de ce lien.
Si vous l’avez manqué sur Sesame, vous pouvez aussi retrouver le grand entretien entre Catherine Larrère et Florence Burgat sur The Conversation sur… la viande !
Enfin, si vous êtes d’humeur chagrine cette fin de semaine, il est encore temps de vous rendre au colloque européen sur les Trognes qui se tient à Sare au Pays basque, jusqu’à demain. Histoire de ne plus faire la tronche.