Les échos & le fil Les échos de Sesame

Published on 24 février 2023 |

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Les échos #7-2023

Si l’homme est un loup pour l’homme, le loup est-il un loup pour l’homme ? Des chercheurs ont mené l’enquête sur les attaques du canidé sur notre espèces, en Europe, Eurasie et Amérique du Nord. Leurs conclusions ? Non, l’homme n’est pas vraiment une cible, le nombre d’accidents est relativement faible. Mais ils indiquent toutefois qu’avec la multiplication des loups, en Europe en particulier, des risques nouveaux vont surgir auxquels il serait préférable de réfléchir maintenant. Vous pouvez commencer à ranger les poubelles, qui sont le premier vecteur d’attirance des loups vers les zones urbaines. Et qui multiplient ainsi les risques de rencontres !

Et s’il fallait le voir pour le croire ? Des chercheurs suédois ont mené deux études en une autour de la patate et des OGM. Ils ont en effet testé des pommes de terre génétiquement modifiées pour résister au mildiou d’une part, et utilisé les essais au champ pour mener des actions pédagogiques. Visiblement, les pommes de terre ont répondu à la demande et présenté une réelle efficacité. Pour la pédagogie, même si les chercheurs reconnaissent la fragilité de leur étude (petit échantillon insuffisamment représentatif), ils soulignent que l’appréhension des OGM par le public change assez nettement, vers moins de suspicion, après le passage au champ. Bref, ils semblent moins résistants que les pommes de terre ! À propos de résistance, les planteurs de betterave pourront disposer d’une variété tolérante à la jaunisse dès les semis 2024 en Europe. ST Yellowstone, c’est le nom de cette variété, vient en effet d’être inscrite au catalogue de variétés allemand.

630 bateaux, 21 millions de tonnes de fret, principalement des céréales et des oléoprotéagineux, ont quitté l’Ukraine depuis la mise en place du corridor sécurisé en Mer Noire, début août 2022. Mais l’année écoulée n aura aussi été celle d’une forte évolution dans les destinations des céréales  ukrainiennes (du blé en particulier) qui ont majoritairement pris le chemin de l’UE alors que l’Afrique et le Moyen-Orient captaient, avant la guerre, plus de 60 % du blé ukrainien, fait remarquer la fondation FARM. Pour autant, la récolte 2023, la première dont les semis se sont déroulés en temps de guerre, devrait être en net recul : 53 millions de tonnes, contre 65 millions en 2022 et 106 millions de tonnes en 2021. Mais ce qui inquiète aussi aujourd’hui, ce sont les conséquences de la guerre sur le long terme pour les sols. C’est en tout cas ce qu’affirment deux chercheurs qui ont travaillé sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, montrant qu’un siècle après les sols sont toujours intensément pollués, avec des concentrations en plomb, cuivre et nickel bien au-delà des normes. Phénomène qui pourrait, s’il est vérifié en Ukraine, entraver durablement la capacité de production agricole du pays. Même si les guerres ne sont pas de même nature.

Il est assez clair qu’en matière de stockage de carbone, on est un peu “mous du gnou” face à l’urgence. Et quand on pense séquestration du carbone, on pense tout de suite végétal… Mais, les animaux sauvages n’ont-ils pas aussi un rôle à jouer dans ce stockage ? Une baleine peut « valoir » jusqu’à 2M$ de carbone, un barrage de castor stocke le carbone pendant six siècles… Ça mérite qu’on s’y arrête non ? Parce qu’en attendant, aux États-Unis, les agriculteurs ne se ruent pas sur les « contrats carbone », « pas assez bien rémunérés » selon eux.




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