Les échos & le fil

Published on 7 février 2020 |

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Les échos #6-2020

Par Yann Kerveno

Foodnavigator a fait le tour des sujets qui grattent, en partant du THC (cannabis) pour aller jusqu’aux Espagnols qui consomment trop de… sel ! Aux États-Unis on se demande si la régulation du snacking à l’école ne serait pas un bon moyen pour faire reculer la prévalence de l’obésité infantile. Qui dit snacking dit glucides, et l’année s’annonce pour le moins complexe sur le marché du sucre aux États-Unis à cause des moindres quantités de saccharose contenues dans les betteraves cette année. United Sugar Coop annonce un recul de 18 % de ses livraisons, Western Cooperative 15 %… À défaut de sucre à croquer, les citoyens américains pourront boire du vin, au moins pour vider les stocks alors que la surproduction menace dans le pays.


En cause, un très léger ralentissement de la consommation qui fait déborder les chais. Mais à tel point que, dans la vallée centrale en Californie, ce sont environ 15 000 hectares de vigne, non rentables, qui pourraient être arrachés au profit de vergers d’amandiers. Là, on peut s’interroger compte tenu de la gourmandise  proverbiale en eau de ces vergers qui iront peut-être alimenter la filière des succédanés de lait réalisé avec des amandes. À moins que l’on trouve d’ici là le moyen de produire des arbres sobres ? Et puisqu’on parle de lait, toujours aux États-Unis, ce sont des grandes laiteries qui font faillite, à cause des fermeture d’étables, de la concurrence des succédanés et du prix du cheddar.

Au Royaume-Uni, Brexit ou pas, les efforts semblent porter leurs fruits en matière de réduction du gaspillage alimentaire qui, en trois ans, a reculé de 480 000 tonnes. Ce terme de gaspillage est souvent utilisé quand on parle d’argent public, et c’est un peu cela que pointe le rapport sénatorial rendu public suite à une évaluation des dispositifs d’aides au développement de l’agriculture biologique en France. Ce n’est pas encore bio mais le géant Kellogg’s a fait un pas important qui risque de marquer, en annonçant que l’entreprise refusera l’emploi du glyphosate comme agent séchant, technique utilisée aux États-Unis ou au Canada par exemple. Mais pas en France.


Première concernée, et remise en cause par la disparition programmée de la molécule, l’agriculture de conservation vient de se doter d’un label pour faire reconnaître ses avantages. Sur cette question du glyphosate, le ministre de l’Agriculture a précisé qu’il souhaitait justement que le produit reste disponible pour l’agriculture de conservation dont c’est un pilier. Une évaluation doit être rendue en juin, par l’Anses, pour préciser quels pourraient être les utilisations susceptibles de bénéficier d’une dérogation. 

Il ne vous aura pas échappé qu’on a aussi beaucoup parlé de la nouvelle menace (musique qui fait peur) qui pèse sur les tomates avec un nouveau virus, venant faire écho dans les esprits, peut-être, au Coronavirus qui, lui, prend de l’ampleur. À croire que la colère divine s’abat sur la Chine pour qu’elle subisse deux épidémies en même temps, Coronavirus et Peste porcine africaine. Ailleurs, en Éthiopie, on envisage de consacrer 62 M$ au développement de l’irrigation.


Et pour le week-end, vous pouvez écouter l’interview de François Purseigle au micro d’Hervé Gardette à propos du pouvoir politique perdu des agriculteurs. Notez qu’il sera à Bergerac pour les Controverses européennes cet été ! Au cœur du thème de l’année : Les agriculteurs ont-ils encore lieux d’être ?




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