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Les échos & le fil

Publié le 7 février 2025 |

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Les échos #5-2025

Des moustiques pas si étranges, les chats aux prises avec le H5N1, des histoires de tracteurs, de machines, et le délicat équilibre à trouver pour lutter contre le changement climatique. Les échos du 7 février 2025.

Visuel : © Yann Kerveno

On n’arrête pas le progrès, c’est en tout cas ce dont les visiteurs du tout récent FIRA, c’était cette semaine à Toulouse, ont pu se rendre compte. On y voit par exemple des automates de cueillette de fruits. On savait pour les pommes mais voici que cette année, est prévue la sortie d’une ramasseuse de raisin destiné à faire du vin. Promesse ? La machine « préserve l’intégrité des grappes en les coupant » et non en secouant le cep comme une traditionnelle machine à vendanger « et se positionne ainsi comme une véritable alternative au recrutement de vendangeurs ». Difficile à dire mais peut-être qu’une des machines présentées à Toulouse connaîtra le même sort que le tracteur TE-20 dont l’histoire est contée par Successful Farming. Son concepteur, irlandais, a beaucoup tâtonné, s’est allié, avant de se brouiller, avec Henry Ford, pour finalement concevoir son propre engin. Engin qui s’est en particulier distingué, à peine modifié, dans une traversée de l’Antarctique. Son nom ? Harry Ferguson.

On lit souvent que les arbres sont une des clés majeures de la lutte contre le changement climatique. Mais planter des arbres à tour de bras ne comporte-t-il pas contre-productif pour la biodiversité ? Des chercheurs se sont posé la question et les réponses qu’ils apportent sont nuancées. Ce qui n’est guère surprenant : globalement, la reforestation est plus efficace pour la biodiversité que les cultures bioénergétiques. Et ça marche bien quand on replante des forêts… sur des forêts. Mais c’est moins le cas si on les plante  dans des milieux jusqu’ici ouverts, comme les savanes. Tout simplement parce que les espèces endémiques ne sont pas habituées à ce type de milieu.

La mauvaise nouvelle de la semaine (enfin une des), c’est la découverte d’un deuxième cas humain de H5N1 au Royaume-Uni, le précédent remonte à 2022 et, comme aux États-Unis qui comptent 67 cas dont un mortel, c’est un salarié d’un élevage qui a contracté la maladie. De quoi nous rappeler que nous sommes toujours sous la menace d’une mutation délétère de la souche virale à l’heure où les chats, domestiques ou sauvages, en liberté ou captivité, meurent par dizaines en Californie après avoir été contaminés par des aliments ou du lait cru porteurs du virus. Verra-t-on bientôt une étiquette pour sanctionner le niveau de bien-être des animaux que nous comptons mettre dans notre assiette ? Le projet est dans les tuyaux, l’Agence européenne de santé (EFSA) a été saisie et il existe déjà, à l’échelle de l’Europe, une cinquantaine d’étiquettes. Mais en l’absence de législation, l’agence sanitaire française, l’ANSES, a « formalisé les lignes directrices scientifiques sur lesquelles devraient reposer un référentiel d’étiquetage et les protocoles d’évaluation du bien-être des animaux. » On ne sait pas, par ailleurs, quels sont les critères de bien-être du moustique (mis à part leur plaisir à chuchoter au creux de nos oreilles les chaudes nuits d’été) mais voilà un autre mystère levé : il y avait à Londres, dans le métro, une espèce de moustique dont on pensait, depuis les années quatre-vingt-dix, qu’il avait évolué génétiquement dans les entrailles du Tube. Il s’était rendu célèbre en piquant les Anglais réfugiés dans les galeries pendant les bombardements allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Mais une étude récente est venue battre en brèche l’idée de ce moustique so british en montrant qu’il est en fait semblable à d’autres moustiques vivant sous terre un peu partout sur la planète. Pas de quoi alimenter le buzz.

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