Publié le 20 décembre 2024 |
0Les échos #38-2024
Des « vespa » qui piquent et que l’on chasse sans pitié, des ZFE qui lèsent, un congé pour éviter de prendre des risques et toujours le H5N1 qui gravit sereinement mais sûrement la pente de nos inquiétudes. Ce sont les derniers échos de l’année 2024, garez vous des frelons !
Visuel : © archives Yann Kerveno
Si le frelon asiatique est aujourd’hui bien installé dans nos campagnes, il ne fera peut-être qu’un court passage sur le sol des États-Unis. Détecté l’an passé par les apiculteurs, Vespa velutina a fait l’objet depuis lors d’une traque impitoyable, nid par nid en Georgie. C’est la même tactique qui fut employée à partir de 2019 lorsque les premiers spécimens d’un autre frelon, le frelon géant, le plus gros de son genre dans le monde, ont été détectés dans le nord-ouest du pays. Traque tellement impitoyable que les autorités américaines – mais aussi canadiennes puisqu’il s’était joué des frontières -, viennent d’annoncer son éradication. En 2013, 42 personnes avaient été tuées et plus de 1600 autres sérieusement blessées en raison d’un été chaud qui avait favorisé la prolifération de ces insectes redoutables mesurant jusqu’à 5 centimètres et capables de défoncer une ruche entière en une heure et demi. Cette éradication est une prouesse. Chaque reine crée un nid dont la colonie peut produire jusqu’à 100 nouveaux nids pour atteindre 10 000 nids en une année puis un million un an plus tard. Malgré l’absence de l’importun, la surveillance reste serrée.
Congé de désastre
Restons donc au rayon calamité et faisons un petit tour par la province espagnole de Valencia, très durement éprouvée par les intempéries il y a quelques semaines. Cette tragédie – plus de 200 personnes tuées dans les faubourgs de la ville – a donné des idées au gouvernement espagnol qui a voté une nouvelle loi instaurant un « congé climatique payé », pour permettre d’éviter de se déplacer en cas d’urgence météorologique et de limiter la prise de risque. Puisqu’on parle congés et que les fêtes de fin d’année approchent, vous cherchez peut-être une destination pour une escapade. Pourquoi ne pas alors se rendre dans une ville vegan friendly ? Le site HappyCow a publié son classement annuel des villes les plus accueillantes en la matière. Londres tient le haut du pavé avec une progression de 12 % du nombre de restaurants qui se revendiquent vegan (154 établissements) et 285 entreprises du secteur. Suivent sur le podium, Berlin et Los Angeles. Paris pointe pour sa part en 16e position. Mais, dans ce classement on ne trouve que des grandes villes : c’est lié au mode de calcul retenu par le site. Les villes, symboles de la modernité industrieuse qui sont aujourd’hui confrontées à des crises existentielles. Il y a la gentrification, la pollution de l’air, les tensions qui se font de plus en plus intenses pour le partage de l’espace. Et la régulation dudit partage. Les zones à faibles émissions par exemple, imaginées pour soulager les poumons des urbains, auront un impact délétère sur l’emploi des plus modestes tout en présentant un réel bénéfice pour la santé, ont révélé des chercheurs. Qui préconisent d’accompagner ces catégories de population par un dispositif dérogatoire adapté ou le renforcement du réseau de transport en commun.
Ouvrez l’œil.
Enfin, ce n’est pas pour gâcher vos congés, mais gardez un œil sur le H5N1. La Californie vient de déclarer l’état d’urgence pour dégager des moyens financiers et humains sur le sujet. 641 troupeaux laitiers ont été testés positif depuis le mois d’août dans l’État de l’ouest américain qui compte aussi 34 personnes positives (61 dans tous les États-Unis). C’est là aussi que le virus a été découvert dans du lait cru provenant de deux élevages. On apprenait enfin mercredi que le premier cas humain de H5N1 « sévère » avait été hospitalisé en Louisiane. Ce patient a contracté un virus appartenant au génotype D1.1 apparenté à celui qui circule dans l’avifaune, mais différent du B3.13 qui circule dans les élevages bovins. Les deux étant capables d’infecter les humains.
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