Publié le 8 novembre 2024 |
0Les échos #32-2024
Ce 8 novembre 2024, nous vous parlons de graines : celles qui sont braconnées en Australie (oui, oui) et celles qui ne seront plus exportées au Sénégal (les cacahuètes). Mais ce n’est pas tout : on fait le point sur les pandémies touchant les animaux d’élevage, juste après s’être projetés dans ces journées en plein air qui vous attendent peut-être ce week-end. Visuel ©Yann Kerveno
Des robots pour chasser les oiseaux. C’est le pari fait par les producteurs de noisettes en Australie qui veulent utiliser un chien robot pour faire déguerpir les piafs qui leur coûtent des millions de dollars chaque année. En picorant les noisettes. Le chien robot n’est toutefois qu’une des solutions avancées aux côtés des drones et des bien plus classiques filets. Il faudra d’ailleurs peut-être y penser, à ces chiens automatiques pour lutter contre un nouveau style de braconnage en plein développement en Australie, celui des graines d’arbres… Vous avez bien lu. La demande en graines d’essence locale est dopée par les besoins de compensation écologique et ces graines, qui ne doivent normalement être collectées que par des agents habilités, font aujourd’hui l’objet d’un trafic lucratif, elles se vendent jusqu’à 1000 $ le kilo tant la demande est importante. Elle est notamment poussée par l’obligation faite de ne planter que des graines d’origine sauvage. Et ces braconniers d’un nouveau genre ne prennent pas de gants, ils n’hésitent pas à abattre les arbres pour en prélever les branches porteuses des précieuses semences…
Des cacahuètes !
Restons dans le domaine des graines, mais alimentaires cette fois, avec cette nouvelle venue du Sénégal. Le ministère de l’agriculture vient d’y interdire l’exportation d’arachides à partir du 15 novembre et pour toute la campagne 2024-2025. L’opération, qui fait grincer pas mal de dents, a pour ambition de faciliter la tâche du principal huilier du pays, la Sonacos, qui éprouve des difficultés à faire tourner ses usines à cause de la concurrence des acheteurs chinois.
Plein air en sursis
Bientôt le week-end, les sorties dominicales après le déjeuner en famille, tout cela est bien cliché et peut-être sous peu à ranger au rayon des souvenirs. Tout dépend de l’endroit. Une étude récente montre que le volant de « journées en plein air », nouvelle échelle rendant palpable le changement climatique, pourrait évoluer fortement. Une « journée en plein air » est celle où l’on peut sortir, sans transpirer ou frissonner, travailler dehors ou faire du sport, bref, quand la température est comprise entre 10 et 25 °C. En faisant tourner les modèles climatiques, les chercheurs concluent que le nombre de « journées de plein air » pourrait reculer de 23 % dans le sud-est des États-Unis, de 19 % dans le sud et la vallée de l’Ohio et progresser de 14 % dans le nord ouest du pays d’ici la fin du siècle.
Virus viral
On ne jouera pas les oiseaux de mauvais augure mais la soupe commence à tourner vinaigre. Après les travailleurs agricoles des élevages laitiers contaminés par le H5N1, c’est un porc qui vient d’être testé positif au virus dans l’Oregon. Il s’agit d’un cochon de basse-cour qui vivait avec quatre autres de son espèce, au milieu de volailles, partageant l’eau et le logement. L’exploitation a été mise en quarantaine, les animaux abattus mais le séquençage du génome du virus trouvé chez le porc, qui ne présentait pas de signes cliniques, n’a pas mis en évidence de modification du virus. La Peste porcine continue de son côté ses ravages, plus de 100 000 porcs ont été abattus depuis le début de l’année en Italie qui compte 31 élevages infectés…