Publié le 25 octobre 2024 |
0Les échos #30-2024
Tacos y Tortillas au menu des échos ce vendredi 25 octobre 2024. Parce que ça va bouger au Mexique. Vous vous demandez quel hiver il fera ? On vous révèle les trucs de grand-mère pour deviner le temps, après un nouveau passage par les États-Unis et l’ambiance électorale qui fait ruisseler les millions de dollars…
Nous en parlions mercredi dans le fil, c’est la saison des élections aux États-Unis. Et qui dit élections aux États-Unis dit aussi gros sous, financement de campagne, etc. Alors si les agriculteurs se déclarent majoritairement républicains, c’est aussi le cas des grandes entreprises du secteur qui, par le biais de relais pour contourner l’interdiction qui leur est faite d’abonder aux budgets de campagne ont dépensé comme jamais pour cette élection. Et ce round pourrait être le plus coûteux de l’histoire du pays pour l’industrie agricole qui a dépensé 173 M$ en 2023 pour appuyer les candidatures qui leur siéent. Les discussions sans fin entamées depuis plus d’un an pour négocier un nouveau Farm Bill ajoutant une couche de besoins non négligeables en lobbying ! Restons dans les histoires de gros sous avec la Banque mondiale qui annonce consacrer 9 milliards de dollars, soit le doublement de son budget agricole, d’ici 2023. Avec une priorité pour les financements concernant le changement climatique, la connexion des agriculteurs aux plateformes numériques, pendant qu’aux États-Unis, il se confirme que 2024 sera la pire année depuis 2007, en termes de revenus pour les grandes cultures.
Tacos y tortillas
Au Mexique, la nouvelle présidente a fait part de sa volonté de revenir aux sources, c’est-à-dire aux haricots et au maïs qui furent la base de l’alimentation de la population jusque dans les années soixante-dix, et de réouvrir les magasins d’État pour en assurer la distribution à des prix corrects. « C’est une question de souveraineté » a expliqué Claudia Sheinbaum qui prévoit de faire augmenter la production de haricots (qui font les tacos) de 30 % d’ici six ans « pour supprimer les importations » et de mettre en place des programmes de recherche pour développer des variétés à plus hauts rendements. Une autre partie du plan prévoit de mettre en place des prix garantis pour le maïs qui sert aux tortillas pour aboutir à une baisse de 10 % du prix des tortillas pour les consommateurs. Des actions sont aussi prévues pour le café et le cacao. De quoi prendre toutes le tendances locales de consommation à contre-pied. Entre 2000 et 2024, la consommation annuelle de tortillas est passée de 100 kg par et par personne à 75 kg. Il y a de l’idée en tout cas quand on apprend avec les chercheurs que modifier, pour plus de sobriété (plus de végétal et moins de viande), l’alimentation des plus riches de la planète pourrait permettre de multiplier par deux des émissions de GES permettant aux plus pauvres de se mieux nourrir. En effet, si les personnes à hauts revenus modifiaient leur régime alimentaire, cela libérerait suffisamment d’émissions pour compenser l’augmentation de la production des plus pauvres de la planète, qui commenceraient à manger plus conformément aux recommandations mondiales en faveur d’une alimentation plus équilibrée expliquent-ils.
Quel hiver ?
Les cieux s’abattent une nouvelle fois sur la France, le sud cette fois. Il en va de même en Argentine où les 30 à 90 mm d’eau tombés en 24 heures la semaine passée ont effacé les stigmates de la sécheresse au moins dans les cultures annuelles, en particulier les blés dont la moisson débute en novembre et les maïs ou soja dont les semis vont pouvoir reprendre. Enfin, c’est bientôt le week-end, les vacances aussi pour certains, l’occasion de vérifier vos connaissances aux confins du folklore et de la météo pour savoir si l’hiver sera froid ou non. De la hauteur des nids de frelons aux couches de gras des écureuils en passant par la profondeur des trous de taupe, vous réviserez tous les moyens pour vous mettre le doigt dans l’œil !