Publié le 22 juin 2018 |
0Les échos #24-2018
Bon et d’abord, c’est le début des moissons. Après un printemps aussi orageux, les cultures ont souffert dans certaines régions de France. Dans le Lauragais, par exemple, il est tombé en six mois ce qu’il pleut d’habitude en une année
#moisson2018 c’est parti ! @Agridemain#moisson#agriculture#orgepic.twitter.com/sUY6rEb2zT
— Augustin F. ن(@augfrt) 20 juin 2018
On n’attend plus que le Tour de France et ce sera l’été. En revanche, personne ne sait où est passé le printemps ! Pendant que la France entière est dans les starting-blocks, attendant de savoir si les écoles seront à 4 jours l’année prochaine et se demandant si les tiques sont bien affûtées et affamées, dans les campagnes, dans l’attente des randonneurs estivaux. Les piqûres de tiques reviennent régulièrement dans l’actualité ces derniers mois à cause de la maladie de Lyme, qui a connu en 2016 est très forte extension. Et comme disent les médecins, automédication n’étant pas médecine, Jean-François Cosson (Inra) nous explique que les tests commercialisés à l’étranger pour éventuellement détecter la présence de l’agent infectieux de la maladie ne sont pas une bonne idée. La meilleure solution restant de retirer la tique au plus vite !
Tiens, cela fait un moment que nous n’avons pas parlé de la PAC non ?
Xavier Hollandts nous offre une lecture simple des enjeux de la réforme en cours qui se traduira, selon lui, par une franche « renationalisation », et donc la fin de la politique commune et un accroissement de l’écart entre le modèle d’agriculture paysanne ou de vente directe et les grandes exploitations. Avec un budget global en baisse de 20 à 25 % sur la prochaine période. On peut consulter ici le programme tel qu’il est rédigé par la commission européenne. Pendant ce temps,le Farm Bill américain poursuit son bonhomme de chemin législatif et les vignerons de Californie se font des cheveux blancs. Dans la célèbre Napa Valley, la part de la vente directe atteint en moyenne aujourd’hui près des deux tiers des volumes avec pour conséquence d’avoir tiré les prix vers le haut. Donc si les prix montent, celui du foncier et celui de la tonne de raisin suivent la même tendance. Imaginez, une tonne de cabernet sauvignon de la Napa valait, en 2012, 4 800 $, contre 6 800 $ aujourd’hui… La question qui se pose donc désormais, c’est de savoir s’il est plus économique d’acheter du foncier (mais il n’y en a pas) ou de continuer à acheter du raisin…
Vous me direz, ce sont des préoccupations de riches. Mais si la chose agricole était simple, ce serait plus facile. On n’aurait pas, par exemple, à employer de pesticides. Mais voilà de quoi prendre un petit coup de vertige. Dans cette étude, publiée par Current Opinion in Insect Science, les chercheurs montrent comment la domestication des plantes a créé ses propres ravageurs. Quel cercle vicieux !
En parlant de vice, vous vous souvenez de la Creuse ? Eh bien l’idée de faire pousser du chanvre est arrivée jusqu’en Aveyron, mais celui-là n’est pas récréatif dans le sens où on l’entend habituellement. Enfin, puisqu’il faut bien rire, lisez donc l’histoire du gars qui est payé à recoller les papiers que déchire Donald Trump (dont on ne sait toujours pas ce qu’il fume d’ailleurs !).