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Croiser le faire

Publié le 23 mai 2017 |

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[Autruches] Un animal sauvé par l’élevage ? (7/7)

Un feuilleton de Stéphane Thépot.

(Article précédent.)

Les autruches d’Afrique, comme les girafes ou les éléphants, ne vivent plus à l’état sauvage que dans quelques espaces naturels protégés. L’espèce (Struthio camelus) est inscrite à l’annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) dans une dizaine de pays africains. On distingue trois sous-espèces, dont Struthio massaicus qui vit au Kenya et en Tanzanie, et Struthio australis en Afrique du Sud, pays non visés par les restrictions de la Cites. Une cousine, l’autruche de Somalie (Struthio molybdophanes), a gagné ses galons d’espèce à part entière en 2000. La plupart des autruches d’élevage sont issus de croisements d’oiseaux importés d’Afrique du Sud. Cette hybridation est l’un des arguments développés par les éleveurs français pour réclamer un classement de leurs animaux parmi les volailles domestiques. «  L’élevage de rente a sauvé l’espèce  », affirme Emmanuel Robert, pionnier de l’élevage en France. C’est aussi l’argument des zoos, qui se présentent désormais comme des conservatoires de biodiversité à l’échelle planétaire. Quelques fermes d’élevage ont développé des programmes de réintroduction de l’autruche à cou rouge en Afrique. En Australie, des autruches d’Afrique importées au XIXe siècle se sont échappées d’élevages pour vivre à l’état sauvage aux cotés des émeus, ratites endogènes.

FIN.




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