[#PPA #EAU #CUMA] Les échos #35-2025
Malgré les messages permanents incitant les terriens à verdir leur alimentation, les mangeurs ne semblent pas vouloir prendre majoritairement ce virage sobre (on parle là naturellement à l’échelle de la planète et pas de la France, les grincheux peuvent se rasseoir). C’est en tout cas ce que constate Rabobank dans ses prévisions de production de protéines animales pour l’année 2026. L’étude envisage un ralentissement de la progression des volumes mais une progression tout de même portée par la volaille et l’aquaculture, et sous l’épée de Damoclès des crises sanitaires.
Puisque nous en sommes là, restons-y ! En Catalogne, la gestion de la Peste porcine africaine (PPA) est à la hauteur de l’enjeu. Mais ça laisse quand même un peu rêveur. Le secteur où les cadavres de sangliers ont été découverts a compté jusqu’à 1000 personnes mobilisées, dont des militaires et des chasseurs. Alors que 13 carcasses ont été testées positives sur la cinquantaine découverte grâce à un quadrillage minutieux et l’usage de drones à vision thermique, la maladie ne semble pas, pour l’heure, être sortie de la zone initiale. En milieu de semaine, pas loin de 400 personnes étaient encore sur place pour empêcher quiconque de pénétrer dans les milieux naturels dans un rayon de 20 km autour des premiers cas. Elles contrôlaient 93 points d’entrée. 79 passages de faune, découverts avec les drones, ont par ailleurs été fermés. L’idée étant que la maladie reste concentrée dans la zone initiale et fasse son œuvre. La PPA, qui ne touche que les suidés, est létale à 100 %. S’il y a quelque part des animaux inatteignables par les pathologies diverses qui cavalent à la surface du globe, ce sont bien ceux du premier zoo virtuel ouvert en septembre dernier en Belgique. Un outil qui, grâce à la réalité virtuelle, pourrait renforcer la sensibilité du public aux questions de bien-être animal.
Restons de l’autre côté des Pyrénées, avec un chiffre 104 milliards d’euros, c’est le montant, ambitieux, prévu des investissements requis pour adapter le pays aux nouveaux enjeux de l’eau au cours des dix prochaines années. Présenté par l’association des constructeurs et gestionnaires de réseaux, le vaste plan (il est détaillé sur près de 200 pages) prévoit la mobilisation de 84,6 milliards d’euros sur le segment de la consommation (gestion, cycles urbains et objectifs environnementaux…) et 19,8 milliards pour l’adaptation au changement climatique et la réduction des dégâts causés par les inondations. De l’ambition, il y en avait et il y en a toujours dans les campagnes françaises. Mais c’est là est [SUPPR] une histoire qui ne parlera guère qu’à ceux qui s’intéressent à celle de l’agriculture et de ses techniques : le mouvement des Coopératives d’utilisation de matériel agricole, les Cuma, fête son centenaire. On y croise l’histoire de la mécanisation de l’agriculture française mais aussi de grandes figures comme celle de François Tanguy-Prigent, et cela aide à comprendre comment et pourquoi l’agriculture française est ce qu’elle est aujourd’hui, ce que nous y avons gagné mais aussi perdu…
Enfin, à quelques encablures des fêtes, quand les sites de revente vont fourmiller des cadeaux qui n’auront pas convaincu leur destinataire, on peut se pencher sur le devenir des choses. Car si elles sont réputées pour ne point avoir d’âme, en prendre plus soin allégerait peut-être la nôtre (en même temps que notre portefeuille) !
