Publié le 19 octobre 2018 |
0Les échos #32-2018
Le glyphosate commence à ressembler à un morceau de scotch, pour la majorité au Parlement. Le Monde raconte combien le dossier suscite l’ire de la population et que laisser du temps au temps n’est pas forcément bien accepté par la société qui estime urgente la décision d’interdiction. Difficile de ne pas faire le lien, quand on parle pesticides, avec l’annonce de la découverte de cas troublants de malformations congénitales dans certaines zones rurales. Le Monde, toujours, a soumis les rapports en question à des spécialistes qui s’insurgent contre les conclusions des études. Le ministre de la Transition écologique a assuré qu’une nouvelle étude serait conduite pour y voir clair. Autre dossier délicat, celui des ondes électromagnétiques qui pourraient bien avoir un effet sur le corps humain et l’activité cellulaire. C’est en tout cas ce que pense avoir démontré une équipe de chercheur de Sorbonne Université. Affaire à suivre, on vous envoie un texto si ça bouge.
Pendant ce temps-là, on a appris que la consommation d’engrais en Afrique pourrait atteindre 13,6 millions de tonnes en 2030, soit un quasi-doublement par rapport à la consommation actuelle, tandis que sont aujourd’hui développés en Europe des biofilms qui pourraient permettre de réduire l’emploi des traitements chimiques.
Intéressante aussi cette réflexion de l’industrie agroalimentaire danoise qui accepterait de faire porter sur les étiquettes de ses produits des indications concernant leur empreinte carbone. Le hic, soulevé par l’organisation nationale qui représente les industriels, c’est qu’il faut parvenir à élaborer une méthode de calcul qui permette de tout prendre en compte. Et ne pas oublier de corréler l’empreinte carbone avec les informations nutritionnelles. Un soda pouvant avoir, par exemple, une empreinte très légère et être désastreux sur le plan nutritionnel.
Et puisqu’on parle d’industriels, d’autres, au Royaume-Uni, se font des cheveux blancs à mesure que les négociations du Brexit tournent en rond. Une sortie sans accord pourrait coûter 9,3 milliards de livres sterling aux distributeurs et industriels qui importent des produits alimentaires ou des ingrédients.
Dans notre dossier « grands prédateurs » cette semaine, il y a ce récit d’un Ariégeois qui a rencontré un ours, en train de manger une brebis (voilà qui ne va arranger nos affaires en termes de polémiques !). Il y a aussi ce témoignage d’une bergère qui explique que, finalement, faire disparaître l’ours ferait aussi disparaître son métier.
Et puis cette nouvelle venue de l’Aude où le loup qui sévit depuis cinq ans dans l’ouest du département ne serait peut-être qu’un chien, au vu des résultats des analyses génétiques longtemps réclamées par la profession agricole. Des résultats toutefois contredits assez nettement par les photos engrangées par les pièges automatiques, nous dit-on.
Sur le front de l’alimentation, cette nouvelle qui ne passera pas inaperçu. Il sera possible de nourrir 10 milliards de personnes sur Terre, à condition que nous devenions flexitariens ! Ou que nous mangions des insectes ? C’est l’ambition portée par Özel et Max Krämer (BugFoundation) qui souhaitent changer les habitudes alimentaires de tout un continent avec leurs burgers à base d’asticots et de soja bio. De quoi entrer au musée de la nourriture dégoûtante qui va ouvrir à Malmö en Suède et présentera au public au cœur bien accroché tout ce qui se fait de plus dégueulasse dans la gastronomie mondiale, du fromage aux asticots en passant par le requin pourri… Finalement, on va peut-être se pencher sur la question du Flexitarisme en effet…
Pendant ce temps, nos amis belges ont mis à jour leur définition légale de la crème, il fallait que ça soit dit. La précédente datait de 1934 et la nouvelle a réduit sensiblement les taux de gras que la crème, sous toutes ses formes, peut contenir.