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Les échos & le fil oeuf

Publié le 13 octobre 2023 |

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Les échos #30-2023

Cervelle de moineau bagarreur mais cœur tendre, l’œuf la poule et le marché, l’oignon, le pois chiche, cette semaine les échos sont farcis de fables modernes.

La semaine passée, nous avons parlé de la grippe aviaire et des dégâts qu’elle cause à la faune sauvage, mammifères compris, sur le continent Sud-américain. Dans le monde de l’élevage ici, ainsi qu’en Espagne, il se parle beaucoup de la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui bloque les mouvements d’animaux dans les zones concernées mais ne présente pas de danger pour les humains.

C’est une autre affaire en Inde où c’est le virus Nipah qui inquiète avec plusieurs cas humains, dont deux mortels, recensés en Inde. Transmis par les chauves-souris, les porcs ou en contamination interhumaine, il a un taux de létalité pouvant atteindre 70 % et est classé par l’Organisation mondiale de la santé comme tout aussi dangereux qu’Ebola.

La pression de l’inflation rappelle cruellement que le pouvoir d’achat est un puissant driver d’habitudes de consommation… On sait le marché des produits bios en grande difficulté mais ce n’est pas le seul. Regardons du côté de l’œuf dont la demande a évolué fortement ces derniers mois, avec le retour en force des œufs de poules élevées en cages, comme le raconte Marie-Josée Cougard dans Les Échos tout récemment… Les distributeurs s’étaient engagés à bannir ce type d’œufs, ils ne représentaient plus que 27 % de l’offre du rayon, quand les œufs bios avaient conquis 22 % du marché. On était alors en 2021. Deux ans plus tard, le bio a reculé à 17 % et le mode d’élevage, critère d’achat majeur pour 50 % des consommateurs en 2021 ne l’est plus que pour 43 % d’entre nous.

En Nouvelle-Zélande, pays qui a interdit les cages depuis le début de cette année, c’est une véritable pénurie qui s’est installée durant les premiers mois. Car au moment de l’interdiction, seuls 86 % des élevages avaient été convertis aux nouvelles règles. Les Néo-Zélandais se sont alors rués pour acheter des… poules, au grand dam de la SPA locale !

Si l’on reproche parfois aux burgers végétaux de manquer de goût, la technologie pourrait faire évoluer les choses, rapidement. Et, au-delà de la ressemblance parfois étonnante avec la viande, apporter un petit plus : la succulence ! Filons en Australie où face à l’inflation, les nutritionnistes recommandent de ne pas négliger les oignons, peu chers et plein de qualités pour notre santé, tandis que les chercheurs locaux travaillent au développement d’une variété de pois chiches qui s’accommoderait des sols acides composant les trois quarts des surfaces arables du pays. De quoi envisager semer 1,2 million d’hectares de cette plante, pivot de la végétalisation de nos régimes alimentaires…

Du pois chiche à la cervelle de moineau, il n’y a qu’un saut de punaise vous allez voir. Sachez en effet que des chercheurs viennent de faire une découverte étonnante : les moineaux urbains mâles sont certes plus agressifs que leurs frères ruraux, mais sont aussi de meilleurs parents ! Explication ? Peut-être parce qu’il y a moins de serpents en ville pour venir menacer les nids. Menace à laquelle les moineaux ruraux parent en limitant les allées et venues afin de ne pas trahir l’emplacement du nid.…

À ce sujet, il faudra suivre aussi ce que les piafs pensent de ce projet d’une start-up française qui cherche à utiliser la luminescence des végétaux pour développer un éclairage urbain végétal, complémentaire de l’éclairage existant.

Et d’une ville à l’autre… C’est bientôt le week-end et Sesame vous propose un voyage (presque) sans carbone, dans l’espace et le temps. Nous allons visiter Tenochtitlan, la capitale de l’empire aztèque, dont une reproduction en 3d vient d‘être réalisée et superposée aux vues de la ville moderne qui lui a succédée… Mexico. Bluffant. Bon voyage !

Poules bios en Lot-et-Garonne (circa 2003) ©archives Yann Kerveno

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