Publié le 5 mai 2023 |

Les échos #16-2023

La solidarité à l’épreuve de la guerre. Et il y a de quoi « se moquer » selon Politico qui détaille dans un article le psychodrame qui s’est joué à l’Est de l’Union européenne à propos du « transit » des céréales ukrainiennes et des embargos prononcés en avril. Cette crise diplomatique qui a ébranlé la solidarité de façade de l’Union a trouvé une issue la semaine passée en dépit de la complexité du dossier. Il fallait en effet ramener à la raison les cinq pays qui avaient interdit le transit des céréales ukrainiennes par leur territoire. L’argent, en l’occurrence des compensations accordées aux producteurs de ces pays, a été la clé pour permettre, au moins jusqu’au 05juin, de maintenir en place le dispositif destiné à permettre à l’Ukraine d’exporter ses céréales par d’autres voies que celles de la Mer noire.

Avoir les crocs. Ou pas. Tandis que dans nos contrées ce sont les sangliers qui ont tendance à faire parler d’eux dans les lisières et le loup dans les estives, en Australie ce sont les crocodiles d’eau salée qui sont au centre de la bagarre depuis plusieurs décennies. Dans le Queensland, le parti politique agrarien Katter Australia réclame la suppression de 20 % de la population de crocodiles du nord de la province. Leur argument ? L’augmentation des populations et du nombre d’accidents, 6 depuis 2021 dont un mortel, plus un septième potentiel, la disparition d’un pêcheur toute récente étant encore en attente « d’homologation ». Pour autant la densité est bien moindre dans le Queensland, 1,7 croco par kilomètre carré que dans le territoire du Nord qui compte 5,4 crocos au kilomètre carré… Ils étaient au bord de l’extinction dans les années soixante-dix. Bref, tout le monde est sur les dents et la bonne stratégie peu évidente à définir !

Champignons. Si l’on évoque souvent les ravages causés certains mammifères sur les cultures, sachez que udsles champignons peuvent aussi se révéler très destructeurs. La FAO estime ainsi que les agriculteurs du monde entier perdent entre 10 et 23 % de leurs récoltes à cause des maladies fongiques et que la phase post-récolte en détruit 10 à 20 % de plus. Et leur progression est largement avantagée par le développement de monocultures, en particulier sur le continent américain et par leur étonnante capacité à se déplacer ou à survivre longtemps… De quoi se pencher sérieusement sur la question et imaginer de nouvelles stratégies qui combineraient toutes les techniques, culturales, génétiques, phytosanitaires ?

Bug. Les voyages en avion, s’ils pèsent sur l’environnement et les émissions de gaz à effet de serre, et peuvent aussi être des menaces pour la biosécurité. Parce que souvent les insectes voyagent en douce, 7 000 espèces seraient ainsi aujourd’hui aussi installées loin de leur terre d’origine… Mais si l’envie de voyager vous taraude, faites donc un détour par le Mexique pour lire la grande histoire d’Eduardo « Lalo » Garcia, qui, migrant aux États-Unis quand il était gosse, travailleur agricole, expulsé vers son pays à l’âge adulte, est devenu un des chefs cuisinier les plus réputés de la capitale mexicaine.