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Croiser le faire

Publié le 21 février 2022 |

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[Coproduits agricoles] De beaux restes qui ont de l’avenir

Par Yann Kerveno

La récente autorisation des farines animales pour les porcs et les volailles a remis les coproduits sous les feux de la rampe. Très médiatisées, ces rations alimentaires ne représentent pourtant qu’une petite fraction des coproduits de l’agriculture. Lesquels nourrissent déjà l’économie circulaire. 

Il y a fort à parier que les spécialistes retiendront la crise de la vache folle comme un tournant dans l’histoire de l’utilisation des coproduits. C’est à ce moment-là, dans les années 2000, avec la mise en cause des farines animales dans la diffusion de la maladie, que le sujet a débordé dans la sphère publique. Pourtant, l’utilisation de coproduits dans l’agriculture est aussi vieille que… l’agriculture elle-même. Les poules et les cochons de la basse-cour ont toujours été nourris avec les restes des tables de la maisonnée. Ce qui a changé depuis, c’est le passage à l’ère industrielle. 

Mais de quoi parle-t-on exactement ? Le coproduit n’est pas à confondre avec le sous-produit. Si les deux découlent d’un acte de production, le premier fait l’objet d’une valorisation économique, sur un marché, avec une filière et répond à une réglementation. Le second s’assimile plus à un résidu, valorisé localement et partiellement, souvent par un seul opérateur. Si vous donnez les épluchures des pommes de terre que vous cultivez aux cochons, alors vous valorisez un sous-produit. Si vous achetez du tourteau de soja pour nourrir les mêmes cochons, c’est un coproduit de l’industrie agroalimentaire que vous avez acquis. « Le coproduit est inévitable dans un process industriel mais on a l’habitude de le gérer. Le sous-produit est plus proche du déchet, même si nous n’aimons pas employer ce terme, parce qu’il est plus difficile à caractériser et qu’il a une connotation trop négative. Il y a quarante ou cinquante ans, il fallait se débarrasser de ces coproduits, leur valorisation entre aujourd’hui pleinement dans l’élaboration du chiffre d’affaires des entreprises », précise Benoît Rouillé, de l’Institut de l’élevage et animateur du Réseau pour la sécurité et la qualité des denrées animales (Réséda). S’il en est un qui connaît le sujet sur le bout des doigts, c’est bien lui. Les deux enquêtes Réséda auxquelles il a participé en 2008 et 20171 ont permis de quantifier et de qualifier les gisements et leur utilisation. Car les quantités sont très importantes : douze millions de tonnes de matières sèches (MS) en 2015. Avec une progression importante, trois millions de tonnes supplémentaires par rapport à l’enquête réalisée dix ans auparavant. Une décennie marquée par le développement important des biocarburants et des drêches qu’ils génèrent. 

Alimentation animale first

D’où proviennent ces coproduits ? Des industriels bien sûr, avec trois secteurs fortement contributeurs : la trituration des oléoprotéagineux, les sucreries et les amidonneries. À elles trois, ces industries représentent 56 % du gisement. Viennent ensuite, dans une moindre mesure, la meunerie, la distillerie, les industries de la viande et du lait, la viticulture… Et qui en sont les principaux utilisateurs ? En premier lieu, l’alimentation animale (de l’industrie de la nutrition animale au « petfood » [les animaux de compagnie] en passant par la consommation directe des produits en élevage) qui en consomme les trois quarts. Les autres débouchés sont peu nombreux. Ils peuvent servir de matière première pour d’autres secteurs industriels telle la cosmétique, être valorisés dans les champs sous forme de compost et d’épandage ou, enfin, être versés dans les méthaniseurs (lire « Qui consomme quoi ? »). Que les animaux valorisent ces produits s’inscrit, on l’a vu, dans un continuum historique évident. Mais, aujourd’hui, l’importance des gisements offre aux élevages des ressources alimentaires supplémentaires bon marché et adaptées nutritionnellement. « Pour les éleveurs, c’est un facteur de compétitivité même si cela ne révolutionne rien, les prix des coproduits étant souvent indexés sur le prix du produit initial, sauf pour les petites productions locales déconnectées du marché comme les drêches de brasserie », ajoute Benoît Rouillé. L’un des exemples les plus parlants en la matière est peut-être celui de la betterave dans le nord de la France et de sa connexion avec le monde de l’élevage laitier. Les pulpes de betterave sont issues du process d’extraction du sucre. Elles sont disponibles en trois qualités : sèches ou déshydratées (90 % de MS), surpressées (27 à 28 % de MS) ou humides2  (10 % MS). Installé du côté d’Abbeville, à quelques centaines de mètres de la ferme des mille vaches, désormais close, Christophe Boizard utilise la pulpe de ses betteraves pour son troupeau de vaches laitières. S’inscrivant ainsi dans une tradition locale : pendant longtemps, et jusqu’à la fin récente des quotas, les planteurs, une fois livrées leurs betteraves à l’industrie sucrière, récupéraient les pulpes, ce qui a contribué à façonner les systèmes de polyculture élevage du secteur. Lui-même exploite 200 hectares de cultures, une trentaine d’hectares de pâtures et soixante-dix vaches laitières.

« Elles adorent ça »

Pour venir en complément du maïs, Christophe Boizard utilise donc les pulpes de ses betteraves qu’il continue de récupérer à des conditions préférentielles. « J’utilise peu les pulpes déshydratées qui, si elles se conservent très bien, ne sont pas très compétitives sur le marché des coproduits. Pas loin de chez moi, auprès des usines de production d’éthanol ou d’amidon du blé, au même prix, je peux trouver mieux en termes nutritifs. Car ces résidus comprennent de l’amidon, là où la pulpe n’est composée que de cellulose. Si les pulpes déshydratées trouvent toutefois encore preneur, c’est probablement à cause de leur facilité de transport et de conservation mais aussi grâce à leur réputation passée. Une des sucreries avec laquelle je travaille n’a d’ailleurs plus d’équipement pour déshydrater et propose seulement la pulpe surpressée. » Celle-ci, conservée sous bâche, un peu à la manière de l’ensilage de maïs, est très appétente pour les vaches. « Elles adorent ça… Et moi, cela me permet de limiter mes surfaces fourragères », donc de consacrer plus de surfaces aux cultures commerciales. Son élevage consomme près d’une tonne de pulpe par jour mais ce n’est pas la seule ressource dont il dispose. Pour les génisses, il préfère les drêches3 de blé déshydratées issues d’une amidonnerie toute proche, parce que plus énergétiques. 

Inversion spectaculaire

Certains coproduits font aussi la une de l’actualité, c’est le cas du tourteau de soja dont les importations font l’objet d’intenses débats… Mais, comme le fait remarquer Benoît Rouillé, peut-on encore parler de coproduit ? L’Union européenne en importe trente millions de tonnes par an, la France en consomme trois millions et demi de tonnes. Du coup, le tourteau est devenu, aux yeux de notre spécialiste, un produit à part entière. En une inversion spectaculaire, c’est lui qu’on vise à produire et non plus l’huile, qui dégringole au simple rang de coproduit. Un cas non isolé. « On connaît des éleveurs qui s’étaient lancés dans le pressage du colza afin de produire leurs propres tourteaux gras pour leur troupeau. Ils ont arrêté parce qu’ils ne savaient que faire de leur huile », ajoute-t-il. Si le développement de ces ressources nouvelles a été largement porté par les biocarburants et l’essor des brasseries, peut-on s’attendre à voir surgir d’autres types de coproduits permettant d’alléger la facture de l’alimentation du bétail, en constante augmentation ? L’industrie liée à la végétalisation de notre alimentation, en plein boum, peut-elle avoir le même impact que celle des biocarburants ? « C’est difficile à dire. Comme dans les autres secteurs, ces entreprises doivent générer des coproduits, dont certains devraient nous intéresser car nous sommes là dans un univers 100 % végétal. À ces réserves près : elles utilisent pas mal d’épices et de sel, ce qui n’est pas fameux pour les ruminants. Ensuite, il faut pouvoir conserver le produit depuis l’usine jusqu’à la gueule de l’animal, sans oublier les exigences sanitaires, telles les mycotoxines. Surtout, nous n’en savons pas grand-chose à ce jour », tempère Benoît Rouillé.

« Il y a quarante ou cinquante ans, il fallait se débarrasser de ces coproduits, leur valorisation entre aujourd’hui pleinement dans l’élaboration du chiffre d’affaires des entreprises » inique Benoit Rouillé

Le spectre de la concurrence

L’alimentation animale n’est pas la seule à loucher sur ces matières premières. « Pour le futur, avec le développement des technologies d’extraction de nouvelles molécules, on peut très bien imaginer que l’industrie des cosmétiques, qui utilise déjà la pectine des pommes, et l’alimentation humaine viennent batailler sur ce marché. Et là, en termes de plus-value, l’agriculture ne peut pas rivaliser», s’inquiète Benoît Rouillé. « C’est clair qu’en matière de valorisation, le fossé creusé par l’industrie des cosmétiques avec l’alimentation animale est énorme », confirme Marc Anton, directeur de l’unité Biopolymère Interaction Assemblage (BIA) de l’Inrae à Nantes. Si l’utilisation de végétaux et de leurs déchets pour produire des textiles est presque banale, il est persuadé qu’il existe aujourd’hui un très gros potentiel de valorisation des coproduits issus du végétal (suite à l’extraction de l’huile ou de l’amidon) pour l’alimentation humaine. « Nous assistons à un très fort développement des protéines végétales, en alternative aux protéines animales, elles se glissent aujourd’hui dans toutes les formulations, des boissons aux yaourts en passant par les émulsions et les mousses… » Alors que jusqu’ici ces coproduits ou sous-produits étaient voués à l’épandage ou à la production d’énergie, ils pourraient bientôt servir de base à des aliments innovants et plus durables. D’où les craintes de Benoît Rouillé « parce que les animaux, les ruminants en particulier, sont très bons pour valoriser les coproduits, et c’est un des facteurs de compétitivité des élevages… Sans compter cet autre risque : « Qu’un jour on parvienne à extraire des protéines de l’herbe à destination de l’alimentation humaine. Mais c’est une autre question et, tant que la valeur ne bouge pas, il ne se passera rien. »

La méthanisation, c’est pas des salades

En attendant, la recherche et l’industrie alimentaire s’activent. Mais valoriser ces « résidus » végétaux n’est pas toujours aisé et les défis techniques ou économiques sont parfois insurmontables. Sans aller jusqu’à l’extraction des protéines de l’herbe des champs, évoquons cette expérimentation menée avec les maraîchers, sur les feuilles de salades déclassées, dans le cadre d’un projet industriel européen. « Il s’agissait,explique Marc Anton, avec un camion spécialement équipé de recueillir les feuilles écartées et mises dans des containers en bordure d’usine, pour en extraire les protéines (la rubisco). » Le projet, certes innovant, s’est heurté à des verrous révélés au cours des expérimentations. « On s’est rendu compte que la fraîcheur des feuilles de salades se détériorait et que leurs qualités se dégradaient très rapidement. Il fallait pouvoir les traiter dès leur mise à l’écart au niveau du tri. Le process était si complexe à mettre en place,que l’industriel a abandonné le projet, mais la technique a été transférée aux feuilles de betteraves avec plus de succès. Récoltées en même temps que les tubercules, elles peuvent être directement traitées à l’usine. » Si ces usages concurrents ne sont encore qu’à l’état de projet de recherche, tel n’est pas le cas de la méthanisation, dont les impacts sont réels et palpables, même si Benoît Rouillé les minimise : « Elle pourrait certes venir perturber le marché, mais il y a deux niveaux à prendre en compte. Si l’on reste au niveau de l’éleveur ou du groupement d’éleveurs équipés d’un méthaniseur, il est probable que les coproduits soient prioritairement destinés à l’alimentation du troupeau. C’est en tout cas ce qu’ils déclarent quand nous les interrogeons. Dans le cas d’un industriel de l’agroalimentaire, c’est moins évident. Se doter d’un tel fermenteur transformant un coproduit directement sur site pourrait se révéler très rentable pour peu que les prix du gaz ou de l’électricité soient élevés. Dans ce cas, les éleveurs seraient obligés de se tourner vers d’autres sources d’aliments, avec de fortes chances qu’ils soient plus chers », résume Benoît Rouillé. Reste que, pour l’heure, la méthanisation absorbe seulement 3 % des volumes. 

Et les déchets alimentaires ?

Si l’on peut espérer valoriser directement le coproduit au stade de l’agriculture, la valorisation des déchets alimentaires est aujourd’hui un des leviers majeurs de la sobriété à laquelle nous sommes appelés. C’est un des ressorts de l’économie circulaire. Dans ses recommandations de bonnes pratiques, pour limiter le gaspillage en termes d’alimentation, l’Agence américaine de l’environnement a d’ailleurs élaboré une pyramide inversée, où elle classe les solutions, des plus vertueuses aux plus insatisfaisantes, sur six niveaux. En tête, la réduction des surplus et leur redirection vers les personnes mal nourries (banques alimentaires). La transformation en alimentation animale figure en troisième position, donc avant les utilisations industrielles, le compostage et l’incinération. Faisons d’ailleurs un détour par le Viet Nam, où œuvrent des recycleurs très particuliers, des éleveurs de porcs vivant en périphérie de Hanoï. De quoi s’agit-il ? D’une organisation rôdée, qui absorbe une partie des déchets alimentaires de la mégapole, et fort bien décrite dans la revue « Flux »4 . Dans le détail, la ville, trois millions et demi d’habitants, est parcourue chaque jour par ces éleveurs qui collectent des rebuts de cuisines et restes provenant de cantines ou de restaurants pour nourrir leurs porcs. En l’absence de statistiques fiables, les auteurs estiment que 40 000 à 140 000 tonnes de déchets sont ainsi valorisés chaque année via la viande  de porc vendue dans l’agglomération… Avec un risque majeur, toutefois, celui de devenir vecteur de propagation d’épidémies comme la peste porcine.

Pas question d’improviser

Peut-on imaginer, sous nos latitudes, l’apparition de telles organisations ou de nouveaux circuits de valorisation initiés par des exploitations, à l’échelle d’un canton par exemple ? « Non, je n’y crois pas parce que c’est très engageant comme démarche. Il faut être capable de fournir des volumes réguliers, se mettre dans les clous de la réglementation, mettre en place la traçabilité, y compris pour les transporteurs… Ce n’est pas pour rien que seules de grandes entreprises se sont spécialisées dans un tel marché. Aujourd’hui la majeure partie des volumes passe par des filières organisées. Normal : les grands industriels de l’amidonnerie, de l’éthanolerie ou de la trituration ont besoin d’écouler leurs coproduits. Et vus les tonnages, pas question d’improviser. En revanche, il peut y avoir de nouveaux gisements très locaux, par exemple autour de microbrasseries qui ont des drêches à écouler… » La solution viendra alors peut-être d’un secteur industriel dédié. Au Japon, une entreprise, Japan Food Ecology Center 5 , collecte jusqu’à trente-neuf tonnes par jour de déchets issus de la distribution de produits alimentaires pour les transformer, par déchiquetage ou fermentation, en aliments pour porcs. Aux États-Unis, Do Good Foods s’est inspiré du même principe en collectant auprès des épiceries des fruits et légumes ainsi que des produits carnés non vendus pour les transformer en alimentation pour animaux. Elle vient de lever 169 millions de dollars pour changer d’échelle… Déjà, elle exploite une usine en Pennsylvanie, capable de traiter 160 tonnes d’invendus par jour en provenance de 450 magasins 6. L’entreprise commercialisera dès l’année prochaine de la viande de poulet sous sa propre marque et compte bien décliner son modèle ailleurs dans le pays.

Qui donne quoi ?

L’enquête Reseda de 2017 donne une vue assez précise des volumes et des différentes qualités de produits. Elle dresse aussi la liste des coproduits issus de l’industrie. Petit tour d’horizon.

En tête, avec 29 % des volumes, les oléoprotéagineux, colza, soja, tournesol, fournissent les fameux tourteaux .

Viennent ensuite les betteraves à sucre (14 %) qui délivrent des pulpes sous plusieurs formes et de la mélasse… 

Troisième grande source de coproduits (13 %), le blé qui, passé en amidonnerie féculerie, génère le wheat gluten feed (aliment de gluten de blé) et les sons. Mais aussi le maïs qui, une fois débarrassé de son amidon, donne du corn gluten feed, des solubles et des drêches. Sans oublier les pommes de terre dont sont issues des protéines des solubles et des pulpes. 

Avec chacune une part de 9 %, signalons les filières meunerie et semoulerie, productrices de sons, remoulages et farines basses. Mais aussi l’industrie viticole, avec ses 945 000 tonnes de marc, un million et demi de tonnes de lies et de bourbes.

Enfin, l’industrie de la viande et l’industrie laitière représentent 8 % chacune du total. La première valorise pour partie ses trois millions et demi de tonnes auprès de l’industrie agroalimentaire, des farines animales et des filières oléochimiques, le reste étant destiné aux combustibles et aux fertilisants. Quant à l’industrie laitière, elle fournit lactosérum et babeurre. 

Qui consomme quoi ?

Sur les douze millions de tonnes de coproduits disponibles, trois quarts sont destinés à l’alimentation animale. Le dernier quart se partage entre l’industrie (15 %) qui s’en sert de matière première, l’agriculture (6 %) qui l’utilise pour l’épandage, l’énergie (3 %) qui s’en sert pour la méthanisation. Qu’est-ce qui pousse à de tels usages ? L’enquête Réséda est claire : c’est le facteur économique qui motive en premier lieu les utilisateurs, avant les caractéristiques du coproduit et les questions réglementaires et sanitaires7. Quant au catalogue complet des produits disponibles, il est compilé par la base de donnée Feedipedia8.

  1. https://idele.fr/fileadmin/medias/Documents/Reseda_synthese_gisements_coproduits.pdf
  2. On obtient environ une tonne de pulpes humides pour deux tonnes de betteraves traitées. 
  3. Les drêches, de haute teneur en fibres, désignent les céréales dont on a extrait les sucres solubles à l’issue du brassage ou de l’amidonnerie.
  4. « Les éleveurs-recycleurs de déchets alimentaires à Hanoï : un service informel en transition ». https://www.cairn.info/revue-flux-2019-2-page-74.htm 
  5. https://japan-fec.co.jp/english/index.html
  6. https://www.fooddive.com/news/newly-launched-do-good-foods-raises-169m-to-turn-food-waste-into-animal-fe/607922/
  7. https://productions-animales.org/article/view/2353
  8. https://www.feedipedia.org

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One Response to [Coproduits agricoles] De beaux restes qui ont de l’avenir

  1. j-marie bouquery dit :

    Des lactosérums au lactose, au lait infantile et aux oeufs à la neige !
    Et penser rudologie, toutes les pertes de valeur ne sont pas objectives !

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