Les échos & le fil Les échos de Sesame

Published on 26 mai 2023 |

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Les échos 18-2023

Paille. On se souvient du lancement du plan stratégique fruits et légumes censé redonner des couleurs à la production française. C’était au mois de mars dernier et ce sont 200 M€ qui étaient mis dans la balance, pour moitié à destination de l’agroéquipement. Un papier de 2021 rédigé par Hervé Fournier du cabinet conseil Audanis permet de saisir tous les enjeux du sujet. Il rappelle d’abord quelques chiffres :que les importations représentent 70 % des fruits consommés en France et 30 % des légumes. Or, l’Hexagone importe 2,1 millions de tonnes de fruits et 1,2 million de tonnes de légumes qui pourraient être produits en métropole. Mais où l’affaire devient intéressante, c’est quand il extrapole… Ces productions relocalisées nécessiteraient, pour être produites ici, 125 000 hectares pour les fruits et 53 000 hectares pour le maraîchage. Pas de quoi bouleverser le paysage, mais là où le bât blesse peut-être le plus, c’est qu’elle nécessiterait la création de 33 000 emplois dans les productions fruitières et 5 300 en maraîchage. Bref, la marche est haute et si le plan peut conduire à quelques améliorations, il ne sera probablement pas suffisant.

Tension. Le syndicat des producteurs fruitiers de Catalogne, Afrucat, a demandé, le 19 mai, que l’eau soit réellement partagée entre les différents usages dans la zone concernée par la fermeture, depuis le 26 avril dernier, du canal d’Urgell qui irrigue la région de Lérida. C’est la principale zone de production de pommes et de poires en Espagne. En souffrance déjà très prononcée avec des chutes de fruits et des défoliations importantes, les vergers pourraient mourir avant la fin de l’été. L’Afrucat réclame une réduction de 20 % des usages domestiques de l’eau dans la zone pour rediriger un peu d’eau pour sauver les vergers.


Mauvais temps ? Beyond Meat n’en finit plus d’accumuler les revers. Après avoir annoncé des pertes à hauteur de 366 M$ pour son dernier exercice, ce qui, depuis 2016, fait monter l’addition  à près de 700 M$ de pertes (l’entreprise n’a jamais été rentable), elle doit maintenant faire face à une class action de ses actionnaires. Ceux-là mêmes qui s’étaient rués en masse à l’introduction de la start-up au Nasdaq. Motif de la plainte ? Les actionnaires accusent l’entreprise d’avoir menti sur sa capacité à changer d’échelle et parvenir à une production de masse.

À la carte. Plus léger, vous pouvez parcourir cette extraordinaire sélection de cartes de @brillantmaps autour des choses qui se mangent, depuis la carte des principales cultures en France à celle de la bataille entre le riz et le blé dans les assiettes indiennes, celle de la photosynthèse du maïs aux États-Unis, de la propagation des céréales depuis leur domestication, en passant par la perception que les Italiens ont de la gastronomie européenne, jusqu’à cette carte potentiellement écœurante des plats les plus étranges du continent européen. Et puisque vous ne verrez rien de plus beau aujourd’hui, passez donc voir cette sélection de photo de The Atlantic qui a pioché dans les meilleures plaques du concours mondial de la photographie en gros plan. Il y a notamment une photo de fourmi, une seule, que le photographe italien Giacomelli aurait probablement appréciée !

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